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Reves-de-Lectures

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Création : 04/08/2014 à 12:21 Mise à jour : 16/03/2019 à 14:38

Salut ! Je te dérange ? Tu lis ?

 .
 
Salut !
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Salut ! Je te dérange ? Tu lis ?
L'habillage de mon blog a été fait par Ressources-HabillagesV2 
.

J'espère que vous aimez lire ! Parce qu'ici, on ne parlera que de ça (enfin presque).
J'ai créé ce blog pour partager avec vous mes lectures et écouter les vôtres.
Peut-être vous donnerai-je envie de lire certains livres et inversement ! J'aime partager mon avis et mes impressions sur un livre, et j'aime aussi entendre ce que les autres en ont pensé. Si vous avez lu l'un des livres que j'ai chroniqué, n'hésitez pas à en parler, votre avis m'intéresse ! 
 
Je trouve sympa d'échanger avec des lecteurs passionnés ou un peu moins... de parler d'un livre ou de centaines, de leurs adaptations au cinéma, des auteurs... Bref, le livre sera notre point commun !
 
En attendant mon prochain article (un tous les mercredis),
je vous souhaite une bonne lecture ! 


Si vous cherchez quelque chose en particulier, allez voir par là : 
  Sommaire        Pile à Lire       Wish-List
 




Retrouvez moi sur Livraddict
(n'hésitez pas à me demander en amie, je serais très contente :D) 





Profil de Rêves de Lectures | Livraddict

Profil de Rêves de Lectures | Livraddict

Resumé de la vie livresque de Rêves de Lectures (sa PAL, ses livres lus, sa wish list...)

via : www.livraddict.com










Tags : Présentation, Rêves de Lectures, Chroniques de livres
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#Posté le lundi 04 août 2014 13:21

Modifié le vendredi 12 janvier 2018 09:13

Book Haul Octobre 2018


Book Haul 
Octobre 2018 
 
 
 
   Bonjour à tous ! Excusez-moi pour le manque d'articles en ce moment, la fac prend énormément de temps, entre les partiels, les exposés, les dossiers... J'espère que votre vie est un peu plus tranquille en ce moment, et surtout pleine de livres ! Voici ceux qui ont rejoint ma bibliothèque ce mois-ci. 
 
 
Book Haul Octobre 2018
 
 
– The Storyspinner, tome 2, The Skylighter, de Becky Wallace (VO) :
Le tome 1 traîne dans ma PAL depuis plusieurs années, je ne l'ai toujours pas lu, donc je ne sais pas si je vais aimer cette duologie. Mais quand je suis tombée dessus par hasard, le deuxième tome était à 5¤, un énorme coup de chance ! Dans ces cas-là, la vie nous envoie un message : prends-le maintenant, tu vas l'adorer... Autant l'écouter.
 
 
– Le Faiseur de rêves, tome 1, de Laini Taylor :
Celui-ci, je n'avais pas le budget pour l'acheter à sa sortie, et quand je l'ai eu, il était introuvable dans toutes les librairies ! Avec les éloges que j'ai entendus dessus, j'ai vraiment hâte de le lire ! (Comprenez : j'espère le lire en 2019, mais on verra bien)
 
 
– Déracinée, de Naomi Novik :
Avant de tomber dessus à Cultura, je ne le trouvais pas particulièrement intéressant. Les résumés des booktubers ne m'avaient pas vraiment attirée, et c'est bien pour ça que je ne vais pas vous le résumer : découvrez-le vous-même ! La couverture en poche est beaucoup plus belle que celle en grand format à mes yeux (l'intérêt de reprendre les couvertures VO quand elles sont bien), ce qui était déjà un bon point, mais surtout : tous les noms sont polonais ! Est-ce que vous êtes au courant de ma passion pour tout ce qui est polonais ? Quand j'ai vu ça, je l'ai serré dans ma main, et je l'ai juste lâché pour laisser la personne à la caisse le scanner : ensuite, retour dans mes mains, et commencé le soir-même. La chrnique devrait arriver dans une semaine ou deux.
 
 
– The Legend of Zelda, Twilight Princess, tomes 1 et 2, de Akira Himekawa (manga) :
Là, c'est le petit craquage du mois pour se faire plaisir. Je suis fan de Zelda, j'ai adoré les autres mangas que j'ai lus de cette série, et Twilight Princess est sorti depuis quand même un bout de temps ! J'avais une heure de libre à la fac, je suis allée les acheter, et j'ai dû résister à l'envie de prendre tous les Zelda qui étaient à côté. J'ai lu le premier, pas encore le deuxième, et franchement c'est un bon début. Hâte de lire la suite !
 
 
Voilà les petits nouveaux ! Et vous, des achats de livres, ce mois-ci ?
 
 
 
Tags : Book Haul, Octobre 2018
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#Posté le samedi 01 décembre 2018 07:00

Musique #3



Musique #3
 
 
   Ca fait très longtemps qu'on n'a pas parlé de musique ! Comme d'habitude, j'aimerais en mettre des tonnes, mais voici les trois que j'écoute le plus en ce moment. Et vous, qu'est-ce que vous écoutez ?
 
 

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   Bastille - Quarter Past Midnight 
On commence par une calme. Je l'aime beaucoup, elle ressemble un peu à une berceuse (en tout cas elle me donne toujours envie de dormir). Parfaite le soir, moins avant un cours particulièrement ennuyant. 
 
 
 


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   Muse - Thought Contagion 
On l'entend partout, c'est vrai, mais qu'est-ce qu'elle est bien ! J'aime bien Muse, sans être non plus une fan, et parmi les quelques unes de leurs chansons que je connais, je trouve que c'est la meilleure. L'ambiance de la musique est franchement géniale ! 





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   The All-American Rejects - Gives You Hell 
Une joyeuse pour terminer, et aussi celle que j'écoute le plus (sérieusement, heureusement que les écouteurs existent,  sinon je donnerais envie à tout le monde de m'étrangler, à force de l'écouter en boucle). Si vous êtes fatigué : vous serez en forme après ça. Si vus êtes déprimé : vous insulterez allègrement le monde après ça, en toute sympathie et en vous sentant mieux.
 

 
Tags : Musique
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#Posté le mardi 27 novembre 2018 03:00

Modifié le mardi 27 novembre 2018 04:37

Ne me libère pas, je m'en charge, de Clémentine Autain


Ne me libère pas, je m'en charge 
Clémentine Autain 
Librio (3¤) 
Note : 2,5/5
 
 
Ne me libère pas, je m'en charge, de Clémentine Autain
 

   J'ai dû lire ce petit livre féministe pour le cours de littérature comparée du troisième semestre (pour ceux qui se poseraient la question, oui, il y a bien deux semestres dans une année, mais la licence est divisée en six semestres, façon de dire trois ans). C'était sur les études de genre, et plus particulièrement sur le féminisme et son histoire. Cet article risque d'aborder pas mal de sujets controversés, mais je me permets de m'attarder sur mes opinions quand même.
 

   Autant dans ce livre que dans le cours, il y a des choses que j'ai trouvées très bien, et d'autres sur lesquelles j'ai une façon de penser très différente. Je commence par une chose qui m'a dérangée : on parle tout le temps de deux sexes et de deux genres. Dans les textes les plus anciens de cette anthologie (ça va du 16e siècle jusqu'aux années 2000), ça se comprend tout à fait, mais ça m'a énervée dans les plus récents. Je déteste cette façon binaire de voir les choses ! Quand on est familier des idées qui passent dans la communauté LGBT+, on a plutôt tendance à voir le genre comme un spectre, et surtout à ne pas le lier avec le sexe. Ce sont deux choses totalement distinctes ! Le sexe, c'est biologique, c'est les organes avec lesquels vous naissez (et grosse nouvelle : il n'y en a pas que deux bien distincts). Le genre, c'est psychique, c'est ce que vous êtes à l'intérieur. N'importe quel transgenre vous le dira (d'ailleurs, je ne connais pas très bien la partie transgenre de la communauté, je sais qu'il y a des débats sur les termes, donc si jamais quelqu'un se sent offensé par ma façon de le dire, ce n'est pas du tout mon intention, ça vient seulement de mon manque de connaissance du sujet, et je m'en excuse). Et je vois le genre comme un spectre (comme pas mal de monde, d'ailleurs). Autrement dit : il n'y aurait pas un pôle fille et un pôle garçon, avec un choix à faire entre les deux. Je pense qu'il y a une multitude de degrés et de nuances entre les deux extrémités de ce spectre (ce n'est que mon opinion que je vous expose, libre à vous de ne pas être d'accord avec moi). Alors ça a tendance à me frustrer énormément quand, dans ce livre comme dans le cours, je vois la notion de sexe et celle de genre confondues.
 

   Pour en arriver au livre lui-même, je dois reconnaître que je lui ai trouvé plus de points négatifs que positifs. Il est très intéressant du point de vue historique, et il soulève des questions importantes. L'égalité, la parité, l'avortement... C'est vraiment dommage qu'il n'aborde ni le harcèlement, ni les agressions et les viols, ni les violences conjugales (en même temps, ce n'est pas forcément plus mal, je parie que ça aurait fait comme si seules les femmes étaient violées et battues. Certes, elles le sont en majorité, mais il ne faudrait pas oublier les hommes à qui ça arrive, et qui doivent avoir encore plus de mal à le dénoncer et à en parler, à cause justement des stéréotypes de la société). Le texte sur l'avortement est l'un de mes préférés. Les femmes ont toujours avorté, et elles continueront, alors je ne vois pas pourquoi certains voudraient l'interdire. D'autant plus que, de moins point de vue, que les hommes donnent leur avis s'ils le veulent, mais qu'ils ne décident pas à la place des femmes (le jour où ils auront accouché – ou mieux pour l'exemple, où ils auront accouché d'un enfant qu'ils auraient à cause d'un viol – qu'ils reviennent en parler). Et puis, si c'est interdit, ça ruine la vie de trop de monde, alors que si c'est autorisé, celles qui sont contre l'avortement n'auront qu'à continuer à ne pas avorter sans embêter les autres (que les gens se mêlent un peu de leur vie, à la place de celle des autres). Les avortements étaient très risqués à l'époque où ils étaient clandestins, ce serait stupide de régresser sur ce point (et c'est tout à fait possible que ça arrive, regardez le débat qu'il y a eu en Pologne l'année dernière - ou celle d'avant, plus très sûre).
 

   L'un des avantages de ce livre, c'est qu'il montre la difficulté à obtenir des droits, et le temps que ça prend (des centaines d'années depuis qu'on écrit, mais en réalité des milliers d'années), alors il fait prendre conscience qu'on ne doit surtout pas se les laisser enlever (vous vous souvenez des manifestations en Espagne, il y a assez peu de temps, quand des violeurs ont été condamnés seulement pour agression sexuelle et pas pour viol ? C'est le genre de choses qu'il ne faut pas laisser passer, les peines pour les violeurs ne sont déjà pas très dissuasives, les rares fois où ils sont condamnés).
 

   Certains textes m'ont paru très négatifs pour les femmes. Par exemple, celui de la Révolution française, la pétition des femmes du Tiers-Etat : elles demandaient certains droits au roi, et en échange elles promettaient de ne pas s'intéresser à la politique autrement que pour faire l'éloge du roi. Ça se passe de commentaire. Ce qui va probablement plus vous étonner, c'est que je n'ai pas du tout aimé le texte de Simone de Beauvoir (les gens de la classe se sont précipités dessus pour l'exposé, pourtant). Je l'ai trouvé trop plein d'obligations et de distinctions. Trop de "une femme doit" pour être utile, selon moi. Donc, selon elle (c'est comme ça que je l'ai compris), une femme est l'égale d'un homme, mais elle ne doit pas abandonner sa féminité, surtout pas (c'est très bien pour celles qui en veulent, de leur féminité, mais pourquoi on se permettrait de leur imposer ? Et qu'est-ce qu'on appelle féminité ? C'est aussi tordu que le concept de virilité, cette chose). Elle doit continuer à ressembler à une femme et à se maquiller (par contre, avoir des enfants, c'est rétrograde). Personnellement, en 2018, ce genre de propos me choque. Je ne me maquille pas. Est-ce que ça veut dire que je ne suis pas une fille ? Que je n'ai pas envie de l'être ? Que je dévalorise la féminité ? Ou alors que je provoque volontairement les gens ? Dans ce texte, c'est comme ça que c'est interprété. Personnellement, si je ne me maquille pas, c'est simplement parce que je n'en ai pas envie (je suis en retard tout le temps, je trouve à peine le temps de manger le matin, je ne vais pas en plus passer une demi-heure à me peindre la tronche le matin, et à nouveau perdre du temps le soir pour enlever ce tas de produits chimiques ! Sans parler du prix du maquillage, et que beaucoup de produits sont faits à base de choses provenant d'animaux. Je ne suis pas vegan, mais je détesterais me dire qu'on a tué un pauvre animal pour que j'arrange mon apparence)). Si vous voulez tout savoir, c'est aussi à cause de problèmes que j'ai aux yeux, ce que les gens ne peuvent pas deviner en me croisant dans la rue (du coup, ils se disent juste que je suis négligée et que je ne prends pas soin de moi, et ça c'est ce que j'appelle de la discrimination). Et en plus, je ne vois pas pourquoi les femmes seraient obligées de se maquiller (pour moi, c'est comme si la société disait à chaque femme : "ah non, tu vas quand même pas sortir comme ça, ce serait un manque de respect de montrer ta tête au naturel aux gens, c'est trop moche et ça fait peur, va me cacher tout ça !"). Essayez, si vous êtes une fille : si vous ne portez pas de maquillage une journée pour sortir, vous serez traitée différemment (celles qui ne se maquillent jamais le savent très bien, il y a comme une distinction entre les vraies filles et femmes, qui se maquillent, et le reste, au mieux des filles pas très belles auxquelles on ne s'intéresse pas, au pire des mochetés provocatrices qu'on se permet de mépriser parce qu'elles ne sont pas belles, selon les critères de beauté qui incluent le maquillage). Je trouve ça révoltant qu'on nous oblige implicitement à couvrir notre visage, comme s'il n'était pas assez bien, et que la plupart des femmes participent à cette pression ! Vous n'imaginez pas le nombre de fois où j'ai entendu "tu serais super belle, si tu te maquillais !". De mon point de vue, les gens me trouveraient belle si personne ne se maquillait, et je ne vais pas faire d'efforts inutiles pour ce genre de personnes (voilà, c'est direct, c'est mon avis, pensez-en ce que vous voulez). Je pense que l'égalité est une question de liberté, pas de contraintes sociales.
 

   Bon, à force de débattre et de critiquer la société, j'en perds le fil ! Maintenant que je vous ai exposé le côté négatif pour les femmes, allons-y pour le côté négatif pour les hommes. Certains de ces textes (la plupart, surtout les plus récents) m'ont paru trop radicaux et un peu violents. Dans certains, on sent une haine des hommes dissimulée qui ne peut qu'être négative. A mon sens, le but du féminisme, c'est l'égalité, pas un renversement de pouvoir au profit des femmes, qui mettraient les hommes à leurs pieds. Je déteste cette façon de penser. Comment on peut reprocher à certains leur injustice si on est injuste soi-même ? Je suis d'accord, la société est sexiste, une trop grande part de la population masculine est misogyne et machiste, et il faut le changer. Mais ce serait bien d'éviter de mettre tous les hommes dans le même panier. J'imagine que pas mal de filles et de femmes ont un père, un frère, un ami, un mari, peut-être un fils. Ce sont des monstres aussi ? Pour certains, sûrement, mais la plupart sont plus probablement des gens parfaitement normaux, peut-être pleins de stéréotypes à corriger, et certains sont même sûrement des gens bien. Le problème, c'est qu'on voit beaucoup plus les mauvaises personnes, parce qu'elles se font remarquer. Pour une centaine d'hommes que vous croisez dans une journée et qui vous respectent, vous ne retenez que les trois qui vous ont insultée, voire agressée. C'est parfaitement normal, je le fais aussi. Ils dérangent, on ne voit qu'eux, et tous les autres paraissent tellement invisibles qu'on les oublie. Et puis, c'est vrai, les gens bien sont rares, parmi tous ces indifférents (vous vous souvenez peut-être de la fille de 13 ans en Belgique qui avait été violée en plein milieu de la rue, et tout le monde était passé devant sans rien faire). Pour les filles : quelqu'un a déjà pris votre défense contre les gros relous (pour être polie) qui vous insultent, qui vous touchent ou qui vous menacent de vous violer ? Moi pas. Pourtant, c'est arrivé souvent. Mais personne n'a même jamais tourné la tête. D'ailleurs, faites vos recherches et regardez autour de vous : vous verrez bien plus souvent une femme défendre une autre femme plutôt qu'un homme intervenir. Alors je peux comprendre que ce soit difficile de ne pas penser la même chose de tous les hommes. Pourtant, autour de moi, j'ai des amis qui sont des gens bien, des garçons qui réagiraient s'ils me voyaient agressée ou menacée. Mais devinez quoi : si je suis avec eux, personne ne vient m'embêter. Ça arrive toujours quand on est seule. On connaît tous quelques personnes comme ça qui permettent de relativiser. Je détesterais qu'on les insulte à cause du comportement de certains salauds.
 

   Finalement, il y a deux parties que j'ai préférées dans ce livre : le texte de Condorcet, qui est un homme et qui a donc plus de recul (il a de très bons arguments en restant calme, ça j'aime bien), et la préface de Clémentine Autain. La nouvelle préface, je veux dire. Elle y parle du mouvement #MeToo, que je trouve plutôt positif tant qu'il ne tourne pas au lynchage, et des injustices plus courantes. De l'insécurité qu'une femme ressent beaucoup plus souvent qu'un homme. C'est vrai que je ne suis jamais rassurée quand je termine les cours à 19h ou à 20h l'hiver et que je suis obligée d'attendre le bus et de rentrer chez moi quand il fait nuit, il y a toujours ce sentiment de danger, surtout depuis qu'un groupe de cinq garçons m'a insultée pendant les trente minutes que j'ai passées dans le bus un soir : j'avais juste peur qu'ils descendent au même arrêt que moi et qu'ils me suivent (pas le choix, l'ophtalmo avait quatre heures de retard. Quand je le peux, j'évite d'être dehors la nuit, mais ce n'est pas toujours possible). Et c'est vrai aussi que j'ai l'impression que les garçons sont moins menacés. Peut-être qu'ils ont aussi peur, après tout le monde est un endroit dangereux, mais honnêtement, si on regarde les statistiques, il y a beaucoup plus de chances qu'il nous arrive quelque chose si on est une femme.
 

   Je sais que cet article était long (le plus long du blog, pour l'instant), mais ce livre soulève tellement de questions qui provoquent des débats ! Ce sont des sujets importants. Je vous ai exposé mes opinions, n'hésitez pas à m'exposer les vôtres en commentaire, je serais très heureuse de lire votre avis. Je vous mets le lien de la vidéo du discours d'Emma Watson à l'ONU, qui a changé ma façon de voir les choses et qui reflète exactement ma vision du féminisme (avant de voir ça, je refusais d'être associée aux féministes. Je pensais tout de suite aux Femen, que je ne peux pas supporter, et je ne voulais surtout pas être associée à cette image. A mes yeux, ce sont des hystériques et des sauvages qui sont dangereuses, et tant pis si ce que je dis sur elles peut paraître anti-féministe, ça ne l'est pas, c'est juste que je n'aime pas leurs méthodes). Grâce à Emma Watson, je peux dire tranquillement que je suis féministe. Sa vision englobe tout le monde, elle inclut les hommes, c'est parfait. Et pour finir, je tiens à le rappeler : le féminisme n'est pas contre les hommes, et il ne faut pas oublier qu'ils sont aussi victimes de la société.
 
   Avant de vous laisser, je vous mets les liens d'autres vidéos (une seule en anglais, les autres en français) : Homophobia makes no sense, de Peter White (avec la merveilleuse phrase que je vous traduis : "Si vous êtes un homme, ne dites rien à une femme dans la rue que vous ne voudriez pas qu'un homme vous dise en prison"), et plusieurs épisodes de Et tout le monde s'en fout, sur les femmes, les hommes, le féminisme et la culture du viol.
 
Ne me libère pas, je m'en charge, de Clémentine Autain
Tags : Ne me libère pas je m'en charge, Clémentine Autain, Librio, Sociologie, Féminisme
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#Posté le dimanche 18 novembre 2018 05:59

Modifié le dimanche 18 novembre 2018 08:19

Le Cul de Judas, de Antonio Lobo Antunes


Le Cul de Judas 
Antonio Lobo Antunes 
Métailié 
Note : 0,5/5
 
 
Le Cul de Judas, de Antonio Lobo Antunes
 
 
   A Lisbonne, une nuit, dans un bar un homme parle à une femme. Ils boivent et l'homme raconte un cauchemar horrible et destructeur : son séjour comme médecin en Angola, au fond de ce "cul de Judas", trou pourri, cerné par une guerre sale et oubliée du monde. Un humour terrible sous-tend cet immense monologue qui parle aussi d'un autre front : les relations de cet homme avec les femmes.




*  *  *



   Je vous présente l'histoire déprimante d'un jeune Portugais envoyé à la guerre en Angola pendant son service militaire. Au deuxième semestre, j'avais un cours de littérature comparée sur la littérature portugaise, et la prof nous a choisi cette immondice, comme dit l'une de mes amies.
 
   L'auteur est portugais, il a vécu la même situation que le narrateur du livre, et c'est difficile de savoir ce qui est autobiographique et ce qui relève de la fiction. En tout cas, le seul aspect de ce livre que j'ai apprécié, c'est qu'il parle d'une guerre un peu oubliée, dont je n'avais jamais entendu parler. On nous abreuve tellement des deux guerres mondiales que ça éclipse totalement le reste. Hitler et Staline, voilà ce qui a marqué l'histoire, si on en croit les manuels du lycée. J'avais entendu parler de Franco en cours d'espagnol seulement, mais j'ai découvert Salazar cette année (traitez-moi d'inculte si vous voulez). En gros, l'Angola et les autres colonies portugaises voulaient leur indépendance, mais forcément, un sale dictateur ne se sépare pas facilement de ses territoires. La guerre a duré 13 ans (de 1961 au 25 avril 1974), le temps de gâcher la vie de pas mal de monde, et l'armée a fini par se retourner contre Salazar et son gouvernement pourri : des capitaines se sont révoltés, et avec plusieurs milliers de leurs soldats et le peuple de Lisbonne, ils ont viré Salazar. Je trouve vraiment dommage qu'on ne nous en parle pas, parce que j'ai toujours pensé que si les armées refusaient la guerre, il n'y en aurait pas, mais je pensais que ce n'était jamais arrivé (j'ai le cliché du soldat qui obéit aux ordres et qui fait ce qu'on lui dit de faire sans réfléchir une seule seconde, aussi inhumain que ce soit. Et ça, bien sûr, c'est pour ceux qui ne prennent pas de plaisir à profiter de la guerre pour torturer, vous voyez le genre de monstres).
 
   A part ça, l'écriture est très alambiquée (parfaitement, alambiquée). C'est un peu l'équivalent portugais de Proust : des phrases interminables et incompréhensibles. Le livre ne fait que 200 pages, mais c'est très long ! Une ambiance totalement sombre et malsaine règne, c'est ce qui m'a le plus dérangée. Les descriptions gores des blessures des soldats, j'y suis habituée avec les séries que je regarde et les livres assez violents que je lis, mais le traumatisme du narrateur est étouffant. J'ai eu l'impression d'être à sa place et d'être vide de toute émotion, comme lui. Il est horriblement cynique, et ça se comprend, après ce qu'il a vécu. Sauf que c'est contagieux ! A chaque fois que je me mettais dans ce livre, je me sentais vide, je me disais que le vie était moche et inutile, que j'étais condamnée à la solitude pour le reste de ma vie parce que tout ce qui est positif n'est qu'une illusion... Vraiment, si vous déprimez, évitez. D'ailleurs, évitez même si vous vous sentez bien, ça saperait votre bonne humeur ! Il y a de quoi dégoûter de la vie (je vais me précipiter sur Kaamelott pour arranger ça !).
 
   Je vous préviens tout de suite que tout ce roman est organisé autour de deux sujets : la guerre et le sexe (évitez la suite de cette chronique si ce que je vais dire peut vous déranger). Rien d'autre. Vous trouverez difficilement une page sans ces deux éléments. La guerre, encore, ça ne prend pas trop de place, on peut s'y habituer. Par contre, c'est effrayant de voir l'idée que le narrateur se fait de la sexualité. Visiblement, pour lui, une femme se résume à ses parties intimes. Quand il parle de sa femme, qui lui manquait quand il était en Angola, pas une seule mention de son visage, de son expression ou de sa personnalité. Il pense à sa fille en couchant avec des prostituées, et il passe son temps à se masturber devant des photos de filles nues. Et bien sûr, voir des militaires violer des filles ne le dérange absolument pas, et peut-être qu'il en a lui-même violées, ça on ne le sait pas. Mais c'est consternant de voir la banalité de tout ça, comme si les femmes (les petites filles aussi) ne servaient qu'à ça. C'est franchement très vulgaire et obscène. Il y a de quoi vous dégoûter pour longtemps. Il critique l'inutilité et l'horreur de la guerre, mais ça ne le dérange pas une seule seconde de tromper sa femme. Au moins, il n'est pas raciste.
 
   En résumé, c'est vulgaire, moche, et sans vraie histoire. Juste les divagations d'un alcoolique qui a vidé plusieurs bouteilles et qu'on n'a pas besoin de connaître. Mais ça permet de découvrir la guerre en Angola, un sujet dont on ne parle pas, alors c'était quand même utile.
Le Cul de Judas, de Antonio Lobo Antunes
Tags : Le Cul de Judas, Antonio Lobo Antunes, Contemporain
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#Posté le vendredi 26 octobre 2018 07:00

L'Etrange Vie de Nobody Owens, de Neil Gaiman

 
L'Etrange Vie de Nobody Owens
Neil Gaiman 
Albin Michel (Wiz) 
Note : 4/5
 
 
L'Etrange Vie de Nobody Owens, de Neil Gaiman
 
 
   Nobody Owens est un petit garçon parfaitement normal. Ou plutôt, il serait parfaitement normal s'il n'avait pas grandi dans un cimetière, élevé par un couple de fantômes, protégé par Silas, un être étrange ni vivant ni mort, et ami intime d'une sorcière brûlée vive autrefois. Mais quelqu'un va attirer Nobody au-delà de l'enceinte protectrice du cimetière : le meurtrier qui cherche à l'éliminer depuis qu'il est bébé. Si tu savais, Nobody, comme le monde des vivants est dangereux...




*  *  *



   Ça, c'est une histoire originale ! Un garçon qui vit dans un cimetière, élevé par des fantômes ! Et qui s'appelle Nobody. C'était largement assez intrigant pour qu'en le voyant à la bibliothèque je me dise qu'il fallait que je m'y intéresse de plus près (et surtout, Neil Gaiman est l'auteur de Coraline, et j'ai des chouettes souvenirs bien marrants du jour où on a regardé le film avec deux amis !). Bref, il fallait que je le lise.
 
   Comme je l'ai dit, l'histoire est vraiment originale et pleine de mystère (j'aime le mystère). On sent toujours le danger pas très loin, mais en même temps c'est une lecture agréable. D'ailleurs j'ai encore quelques questions sans réponse, et finalement ce n'est pas plus mal. L'histoire commence par l'assassinat de la famille de Bod (parce que Nobody c'est un peu long), et je me suis demandé pendant longtemps qui avait fait ça et pourquoi (je dois dire que le pourquoi est un peu stupide et que celui qui a fait ça aurait pu réfléchir un peu plus, mais il ne devait pas connaître ¼dipe). On sait juste que c'est le Jack, un nom tout aussi mystérieux que son porteur (pourquoi le ?). Et aussi qu'il traque Bod depuis des années et qu'il est bien décidé à finir ce qu'il a commencé. Pendant ce temps-là, on voit Bod grandir en s'attirant souvent des ennuis, tellement qu'on ne voit presque pas venir le plus gros. Toutes ses capacités, qu'il possède en tant que citoyen libre du cimetière (comme traverser les tombes, les portes et les murs, s'Effacer...), sont vraiment cool, ça doit être les passages du livre que j'ai préférés (dès que vous me mettez quelque chose de pas très possible dans la réalité, j'aime tout de suite !).
 
   Il y a quelques autres personnages, mais celui que j'ai préféré, c'est Silas. Je ne sais toujours pas ce qu'il est, mais il est trop bien ! Ni vivant ni mort, il se charge de protéger Bod, et il ne répond pas à beaucoup de questions. Il a l'air de toujours savoir ce qu'il faut faire, et du coup je l'ai imaginé avec l'apparence de quelqu'un d'une quarantaine d'années mais qui serait âgé de plusieurs centaines d'années et qui aurait la sagesse de pas mal de vies.
 
   Il y a des illustrations tout au long du livre, qui vont avec l'ambiance et que j'ai adorées ! En parlant d'ambiance, je m'attendais à avoir la trouille, mais en fait pas tant que ça (aussi je l'ai lu seulement quand il y avait un grand soleil et mes parents qui faisaient du bruit avec la télé où en cuisinant, ça aide sûrement).
 
   L'histoire n'est pas si compliquée (je veux dire qu'il n'y a pas trop d'éléments à suivre comme dans la fantasy, que j'adore), tout m'a paru très simple, autant l'écriture que l'histoire et que les personnages, mais c'était largement suffisant. En résumé, c'était un livre très mystérieux et très sympa ! Pour être parfaitement honnête, ça fait un bout de temps que j'ai lu ce livre et que j'ai écrit cette chronique, je ne me souviens plus beaucoup de l'histoire, mais Halloween arrive bientôt et l'ambiance est parfaite pour aller avec !
L'Etrange Vie de Nobody Owens, de Neil Gaiman
Tags : L'Etrange Vie de Nobody Owens, Neil Gaiman, Albin Michel (Wiz), Fantastique, Jeunesse
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#Posté le mercredi 24 octobre 2018 07:00

Juste la fin du monde, de Jean-Luc Lagarce


Juste la fin du monde 
Jean-Luc Lagarce 
Les Solitaires Intempestifs 
Note : 1/5 
 
 

Juste la fin du monde, de Jean-Luc Lagarce
 
 
   Le fils retourne dans sa famille pour l'informer de sa mort prochaine. Ce sont les retrouvailles avec le cercle familial où l'on se dit l'amour que l'on se porte à travers les éternelles querelles. De cette visite qu'il voulait définitive, le fils repartira sans avoir rien dit. 




*  *  * 


   1/5, c'est un peu sévère, c'est vrai. J'ai apprécié l'histoire en elle-même, mais l'écriture m'a trop dérangée pour que je donne une meilleure note à ce livre. Mais commençons par le commencement ! Au deuxième semestre de ma licence de lettres modernes, l'un de mes profs nous a fait étudier ce livre, sinon je ne l'aurais jamais lu.
 
   D'abord, je dois lui reconnaître une chose : j'ai adoré les deux premières pages (ce n'est pas énorme, on est d'accord) ! L'écriture ne gênait pas encore trop, c'était même plutôt émouvant, ça donnait l'impression du style haché que pourrait avoir quelqu'un qui sait qu'il va mourir. Parce que l'histoire (si on arrive à la trouver sous toutes les phrases sans aucun sens), c'est justement celle de Louis qui va annoncer à sa famille qu'il va mourir (un cancer, peut-être ? Ça ce n'est pas précisé, même si on peut aussi déduire que c'est le sida). Il ne les a pas vus depuis longtemps, il était parti une dizaine d'années plutôt en leur envoyant seulement une carte postale avec deux lignes dessus de temps en temps (comment il fait ? A chaque fois que j'écris une carte postale, j'ai l'impression qu'il m'en faudrait trois pour tout faire tenir !).
 
   Ne cherchez pas de cohérence dans les phrases, vous gagnerez du temps. C'est certainement fait pour montrer que les personnages sont perdus, que les liens entre eux sont flous, que leur famille n'existe plus et la communication encore moins, mais c'est extrêmement dérangeant quand on le lit. En même temps, ça laisse de la place à l'interprétation. Il y a un contraste énorme entre les personnages : tout le monde parle tellement alors que Louis donne des réponses très courtes, et ça le rend étrangement beaucoup plus présent que les autres. Les seuls passages que j'ai appréciés, ce sont justement les monologues de Louis, qui paraissent hors de la pièce et uniquement destinés à nous. Je ne sais pas pourquoi, je me suis facilement mise à sa place. J'imagine que n'importe qui s'étant senti mal un jour en est capable.
 
   Je suppose que notre humeur quand on le lit influence beaucoup notre impression dessus. Si vous voulez mon avis, ouvrez-le dans une période de déprime, ça vous paraîtra un chef-d'½uvre (et honnêtement, je lui ai mis une note pourrie, mais l'histoire m'a touchée. L'écriture a juste tout gâché). Soyez joyeux, et vous risquez de voir des phrases sans queue ni tête, une pièce ennuyante qui vous fait perdre votre temps. Peut-être qu'il vaut mieux essayer le film ? Au moment où j'écris cette chronique, je ne l'ai pas vu, mais je pense le regarder. J'ai l'impression qu'il ne peut qu'apporter de l'intérêt à la pièce. En tout cas, la couverture du livre, qui est aussi l'une des affiches du film, est plutôt stylée.
 
   En résumé, je ne sais toujours pas quoi penser de cette pièce. L'écriture est horrible mais l'histoire est émouvante. Si vous voulez tenter de la lire, ce sera largement possible en une journée (l'avantage du théâtre).
Juste la fin du monde, de Jean-Luc Lagarce
Tags : Juste la fin du monde, Jean-Luc Lagarce, Les Solitaires Intempestifs, Théâtre
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#Posté le vendredi 19 octobre 2018 07:00

Tour B2 mon amour, de Pierre Bottero


Tour B2 mon amour 
Pierre Bottero 
Flammarion 
Note : 4/5 
 
 
Tour B2 mon amour, de Pierre Bottero
 
 
   "Un coup frappé à la porte. Un surveillant entra. Je vous amène la nouvelle élève, elle s'était égarée dans les couloirs... La fille pénétra dans la classe. C'était elle, bien sûr, pensa Tristan. Comme si tout était écrit à l'avance. Je le crois pas ! tonitrua Said. Tristan a flashé sur cette meuf ! Un silence total s'abattit sur la classe. Tristan avait une drôle de boule nouée à l'intérieur du ventre. Une boule faite d'un sentiment étrange qu'il n'avait pas envie d'analyser. Pas encore." Dans la rue de Vienne où se dresse la tour B2, un premier amour s'écrit sur le béton.




*  *  *



   Ça faisait longtemps que j'avais envie de découvrir un livre de Pierre Bottero ! J'en ai tellement entendu parler, et tellement de monde a l'air de le considérer comme l'un des meilleurs auteurs français de livres jeunesse, que ça commençait à devenir urgent. Ma prof de français de troisième nous avait conseillé celui-là, alors quand je l'ai aperçu dans un vide grenier, je me suis dit que c'était l'occasion parfaite !
 
   On suit Tristan, collégien dans une cité, qui essaie de s'en sortir sans se retrouver à dealer de la drogue. Un jour, il croise Clélia, une fille qu'il prend d'abord pour un garçon et qui s'attriste de la mort d'un chat (et vous voyez la suite arriver, c'est parti pour une histoire d'amour !). Elle est nouvelle, et comme il est le premier qu'elle a rencontré, elle se dirige naturellement vers lui au collège. Tout commence avec une très belle amitié (enfin, après que Tristan a arrêté de l'éviter). Elle est passionnée par les livres et l'aide en français, tandis qu'il essaie de lui apprendre les codes de la cité. C'est évident que leur amitié est bénéfique aux deux.
 
   J'ai bien aimé les deux personnages, surtout que quand on aime lire, c'est plutôt facile de s'identifier à Clélia. L'ambiance du collège est bien transmise par ce livre : ce manque de liberté alors qu'on est obligés de faire attention à tout ce qu'on dit sous peine d'attirer les moqueries et les jugements des autres (en tout cas c'était comme ça au collège où je suis allée). Il y a quand même une chose que j'ai préférée à l'histoire principale : l'amitié entre Tristan et Mourad. Même quand ils s'éloignent, ils font toujours preuve d'une loyauté impressionnante l'un envers l'autre, ils se considèrent comme des frères, c'était beau. La seule chose qui m'a dérangée, c'est la fin. Ça ne m'a pas paru très crédible, ni vraiment le bon exemple à montrer, et en tout cas un peu rapide. Après ce qui s'était passé, Clélia m'a semblé bête et trop naïve. Spoiler (surlignez la suite) : être agressée par un inconnu, ça doit déjà être traumatisant, mais par quelqu'un qu'on connaît, qu'on aime et en qui on a confiance, ça doit être pire ! Et elle lui pardonne le jour même, en ayant l'air d'avoir oublié ça ! J'ai l'impression que dans ces circonstances, après une trahison pareille, il faudrait beaucoup plus de temps. Fin du spoiler.
 
   Malgré la fin, ce tout petit livre de 155 pages est vraiment très rapide et très agréable à lire !
Tour B2 mon amour, de Pierre Bottero
Tags : Tour B2 mon amour, Pierre Bottero, Flammarion, Contemporain, Jeunesse
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#Posté le mercredi 17 octobre 2018 07:00

Les Mémorables, de Lidia Jorge


Les Mémorables 
Lidia Jorge 
Métailié 
Note : 0/5 
 
 
Les Mémorables, de Lidia Jorge
 
 
   La photo était là sur l'étagère tout en haut de la bibliothèque de son père. Un groupe d'hommes et de femmes autour d'une table de restaurant et parmi eux ses parents, l'éditorialiste lucide et la comédienne étrangère. Lorsque la CBS lui commande un documentaire revisitant les mythes de la révolution des Oeillets, Ana Maria réalise que tous les acteurs du coup d'Etat qui renverse la dictature se trouvent sur cette photo. En compagnie de deux journalistes aussi jeunes qu'elle, elle les retrouve et, au fil de son enquête, découvre l'effet du passage du temps non seulement sur ces héros, mais aussi sur la société portugaise. Survivants d'un temps oublié, les personnages de la photo essaient de recréer ce qu'a été l'illusion révolutionnaire, et le difficile chemin vers la démocratie. Le regard des jeunes gens sur les protagonistes d'une histoire que personne ne veut plus entendre réécrit cruellement leur épopée. 
 
 
*  *  *
 
 
   Je ne sais pas quoi vous dire sur ce livre... Je ne l'ai même pas terminé. C'est très rare que j'abandonne un livre, d'habitude je m'acharne même si je n'aime pas, juste au cas où la fin vaudrait la peine. Là, c'était franchement trop ennuyant !
 
   C'est l'histoire d'une journaliste qui travaille sur un reportage, et elle essaie de retrouver les acteurs de la révolution des Oeillets, au Portugal, ou leur famille. En soi, c'est plutôt intéressant. Le problème, c'est l'écriture. Non seulement il ne se passe rien pendant un bon tiers du livre, mais en plus, le style est très bizarre. Ça vient peut être de la traduction. Enfin, les paroles des personnages sont intégrées dans la narration, et on se retrouve avec des « ... bla bla bla. Dit-il ... », qui me poignardaient les yeux à chaque fois. La ponctuation a vraiment un problème.
 
   C'est dommage, parce que l'histoire portugaise n'est pas très connue en France, et avant mon cours de littérature portugaise au deuxième semestre, je n'avais jamais entendu parler de la révolution des ¼illets (le 25 avril 1975, si ça vous intéresse). Une révolution sans un seul mort, c'est impressionnant. A force d'en parler, j'ai vite apprécié Salgueiro Maia, l'un des plus jeunes capitaines à s'être révoltés, et aussi celui qui est mort le plus jeune. Il a une image héroïque assez proche de nous, puisque c'est récent, et c'est en espérant entendre parler de lui que je me suis forcée à lire quelques pages de plus. Mais vraiment, c'était trop long. Si jamais vous aimeriez en savoir plus sur la révolution des Oeillets et sur les gens qui y ont participé, je vous conseille plutôt le film Capitaines d'Avril, qui montre cette journée du 25 avril et cette révolution pacifiste. La prof nous l'a en partie passé en cours, je l'ai bien aimé, il y a pile ce qu'il faut d'humour pour compenser le côté un peu vieillot qui aurait tendance à m'ennuyer dans d'autres films. Se poser devant pendant deux heures demande beaucoup moins d'effort que lire 10 pages du livre Les Mémorables !
 
   Si vous vous intéressez à la littérature portugaise, pourquoi pas essayer ce livre. En tout cas, je ne l'ai pas aimé du tout, et je suis bien contente de le ranger définitivement !
Les Mémorables, de Lidia Jorge
Tags : Les Mémorables, Lidia Jorge, Métailié, Contemporain, Historique, Littérature portugaise
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#Posté le vendredi 12 octobre 2018 07:00

La Porte, de Magda Szabó


La Porte 
Magda Szabó 
Le Livre de Poche 
Note : 4,5/5 
 
 
La Porte, de Magda Szabó
 
 
   C'est moi qui ai tué Emerence. Je voulais la sauver, non la détruire, mais cela n'y change rien. 
 
   La Porte est une confession. La narratrice y retrace sa relation avec Emerence Szeredás, qui fut sa domestique pendant vingt ans. Tout les oppose : l'une est jeune, l'autre âgée ; l'une sait à peine lire, l'autre ne vit que par les mots ; l'une est forte tête mais d'une humilité rare, l'autre a l'orgueil de l'intellectuelle. Emerence revendique farouchement sa liberté, ses silences, sa solitude, et refuse à quiconque l'accès à son domicile. Quels secrets se cachent derrière la porte ? 
 
 
*  *  *
 
 
   Je parie que vous pensez que j'ai dû le lire pour les cours. Eh bien figurez-vous que non ! Je l'ai pris un peu par défaut, parce que je ne trouvais pas les livres que je cherchais, mais c'est plutôt une bonne chose. Ça aurait été dommage de le découvrir plus tard, alors que je l'ai adoré !
 
   C'est plutôt étonnant, parce qu'il ne se passe pas grand-chose. En fait, j'aurais beaucoup de mal à vous résumer l'histoire, parce qu'il ne s'y passe rien. C'est le mystère autour d'Emerence qui fait tout l'intérêt du livre : on découvre des morceaux du passé de la vieille femme dont la porte reste toujours fermée, sa personnalité atypique, et on s'y attache facilement. Une autre chose que j'ai trouvée très intrigante : la plupart des personnages sont nommés, sauf la narratrice et son mari, et je n'ai pas pu m'empêcher de me demander si ça pouvait être l'auteure, si l'histoire pouvait être vraie. Il n'y a qu'un surnom, mentionné à la fin, et les dates correspondent plutôt bien, alors j'aime bien penser que oui, qu'Emerence a vraiment existé. A mon avis, c'est un personnage dont on se souvient.
 
   Justement, j'ai apprécié tous les personnages, surtout la narratrice. L'écriture est parfaite : belle sans être compliquée, agréable à lire. Je ne sais pas si c'est aussi comme ça en hongrois, mais la traduction française est très réussie ! Ça permet de se sentir plus proche de la narratrice. D'habitude, les livres qui ne sont pas très récents (et même les livres français en général, à mon goût) ont un style très pompeux que je trouve insupportable (on écrit un livre pour qu'il soit lu et qu'il plaise aux gens, pas pour étaler ses capacités linguistiques !), mais l'écriture de celui-ci a l'air très moderne, ça m'a donné l'impression qu'il avait été écrit dans les cinq dernières années alors qu'il date de 1987. Il y a aussi énormément de très belles phrases particulièrement justes (si vous voyiez le livre : je l'ai rempli de post-its ! Je ne m'étais pas attendue à l'apprécier à ce point).
 
   Je l'ai surtout lu parce que l'auteure est hongroise, ou plutôt était, et que j'adore les pays d'Europe de l'Est. J'imagine que l'auteure est extrêmement douée, mais elle donne envie de découvrir la littérature hongroise. Au passage, j'aimerais vous faire remarquer la couverture du livre, que je trouve très jolie. A l'ordi, les couleurs ne rendent pas aussi bien qu'en vrai, elles sont beaucoup plus douces que ça.
 
   De mon côté, je ne peux que vous recommander ce livre. J'imagine que si vous passez sur mon blog, ce n'est pas votre genre de lecture habituel, mais qui sait, ce sera peut-être une bonne surprise pour vous aussi !
 
 
Lorsqu'on commet l'impardonnable, on ne s'en rend pas toujours compte, mais quand on l'a fait, quelque chose en nous le sait.
 La Porte, de Magda Szabó
Tags : La Porte, Magda Szabó, Le Livre de Poche, Contemporain
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#Posté le mercredi 10 octobre 2018 07:00

Book Haul Septembre 2018


Book Haul 
Septembre 2018 
 
 
 
   Bonjour tout le monde ! J'espère que la rentrée s'est bien passée pour ceux qui retournaient en cours, et que le mois tout court s'est bien passé pour ceux qui n'auraient pas la chance d'avoir des grandes vacances. Mais réjouissons-nous, les livres sont là !
 
 
Book Haul Septembre 2018
 
 
   – Emile ou de l'éducation, de Jean-Jacques Rousseau : Je dois le lire pour le cours de littérature et éducation, ce qui ne me réjouit pas spécialement, puisqu'il est aussi gros qu'une intégrale du Trône de Fer ! Enfin, il fallait s'y attendre, ce cours est assuré par un prof fan de Rousseau qui nous avait prévenus l'année dernière qu'on risquait de lire Rousseau à chaque fois qu'on aurait un cours avec lui. J'espère que ce sera bien, mais au moins je sais que le cours le sera.
 
   – Orlando, de Virginia Woolf : Celui-ci, c'est pour le cours de littérature comparée, un cours passionnant sur le genre et les inégalités qui vont avec. On avait toute une liste de livres pour faire un exposé dessus, et avec une amie, on aurait voulu travailler sur Shakespeare (qu'on a surnommé Shakesqueer), mais d'autres amies ont chopé le sujet avant nous (ce n'est peut-être pas plus mal, ça m'évitera de dire Shakesqueer devant toute la classe sans faire attention). Donc on a opté pour le seul autre livre qui allait avec les questionnements sur le genre, dans le sens de questionnement sur notre identité (et il va y avoir du préjugé à détruire, parce que le cours de la prof est plein de choses pas très correctes, malgré toute son ouverture d'esprit. Que voulez-vous, elle ne passe peut-être pas tout son temps entre personnes de la communauté LGBT+ à discuter de sujets queer ?). Je ne sais pas grand-chose du livre, j'en ai lu seulement quelques pages pour l'instant, mais je pense qu'on suit Orlando à travers plusieurs siècles, qui est tour à tour une fille ou un garçon, peut-être parfois androgyne. Ça a l'air intéressant !
 
 
   – Ne me libère pas, je m'en charge, de Clémentine Autain : Ça, c'est pour le même cours. C'est une anthologie de 17 textes féministes, et encore une fois le sujet d'un exposé. Tout le monde a le même livre, chacun travaille sur un texte différent (autrement dit : il va y avoir de la bagarre au moment du choix des sujets). Au moment où j'écris ce book haul, j'ai lu quelques uns des textes, et il n'y en a qu'un seul qui m'intéresse (étonnamment, le seul écrit par un homme). Je vous en reparlerai en détail à la fin du semestre, mais je trouve tous ces textes trop radicaux. Au moment de la Révolution, je veux bien qu'il fallait se battre pour obtenir des droits (si les pauvres avaient su qu'il faudrait qu'elles attendent 200 ans !), mais dans les plus récents, autour des années 2000, je vois trop de violence. Je suis d'accord, c'est révoltant qu'on n'ait pas le même salaire que les hommes ou qu'on se sente en insécurité trop souvent, mais je ne mettrais pas tous les hommes dans le même panier, et je pense qu'il ne suffit pas d'accusations pour faire changer les choses. D'ailleurs, je suis pour l'égalité, pour que chacun soit traité comme un être humain unique, mais ces textes me paraissent trop pencher du côté de la haine des hommes, et ce n'est pas avec de la haine qu'on arrivera à l'égalité. Bref, je garde le débat pour la chronique, mais n'hésitez pas à me faire part de votre point de vue.
 
 
   – Classiques ! 18 conversations désopilantes (et néanmoins érudites) sur la littérature, de Pierrot et Redek : Pierrot et Redek étaient censés venir au salon du livre de ma ville, mais en fait ils ne sont venus qu'une matinée (sur trois jours). J'étais tellement déçue de ne pas les voir ! Ce sont les youtubers de la chaîne Le Mock, ils ont fait certaines vidéos que j'ai trouvées très intéressantes (comme celle sur ce qu'on devrait faire de l'oeuvre d'un monstre). Ils n'étaient pas là, mais il y avait quand même leur livre, et malgré la déception, je me suis dit que ce serait dommage pour une littéraire de repartir sans. J'ai très hâte de vous en parler !
 
 
   – Le Grand roman des maths, de Mickaël Launay : Lui aussi venait au salon du livre, et il était là ! Avant, sa chaîne YouTube s'appelait Micmaths, vous le connaissez peut-être. Je regarde quelques unes de ses vidéos de temps en temps (mais chut, ne le répétez pas, ça ruinerait ma réputation de bille en maths, pas bon quand on fait des études de lettres). Je dois dire que, en soi, je n'ai rien contre les maths, mais les profs ont réussi à m'en dégoûter (et après on se demande pourquoi je suis allée en L ! Les profs de français et de littérature sont justes beaucoup plus sympas et intéressants, enfin !). Ce livre, c'est une chance de ne pas avoir l'air dégoûtée et ennuyée quand je serai obligée de faire des cours de maths à mes élèves (je veux enseigner en primaire, et même si on sentira sûrement ma préférence pour le français, je n'ai pas envie de détourner mes élèves d'une matière qui les intéresserait ou dans laquelle ils seraient doués). En tout cas, Mickaël Launay est très sympa ! C'était vraiment chouette qu'il soit là. Par contre, c'est peut-être mauvais signe pour vous : on finira par parler de maths sur ce blog (si vous voulez, je vais me cogner la tête contre un mur pour ce que je vais vous infliger).
 
 
   Voilà ! Ce n'est pas le plus passionnant des book hauls, mais c'est toujours des livres en plus, ça fait plaisir. Des petits nouveaux parmi votre collection, ce mois-ci ?
 
 
 
Tags : Book Haul, Septembre 2018
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#Posté le mercredi 03 octobre 2018 07:00

Ses archives (236)

  • Contre Sainte-Beuve, de Marcel Proust ven. 28 septembre 2018
  • Ma Réputation, de Gaël Aymon mer. 26 septembre 2018
  • Le Lys dans la vallée, d'Honoré de Balzac ven. 21 septembre 2018
  • Red Queen, tome 3, King's Cage, de Victoria Aveyard mer. 19 septembre 2018
  • Phèdre, de Jean Racine ven. 14 septembre 2018
  • Red Queen, hors-série, Cruel Crown, de Victoria Aveyard mer. 12 septembre 2018
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