
Seriez-vous capable de résister à un raz-de-marée, à une avalanche ou à un ouragan ? La situation semble tout aussi désespérée pour Paula lorsque Darya, sa belle-mère russe, entreprend, vêtue d'une combinaison léopard et perchée sur des talons aiguilles, d'enterrer clandestinement son énorme terre-neuve dans un cimetière de Hambourg. Darya est aussi obstinée qu'un char russe et aussi folle qu'un furet enragé, tenter de la raisonner n'est que pure perte de temps. Seules les supplications fonctionnent (et encore). Si il n'y avait pas le fils de Darya, Artiom, Paula aurait laissé tombé depuis longtemps. Certes, Artiom aime la vodka, les boîtes de nuit et Chopin... mais sa voix lui fait encore et toujours tourner la tête. Un roman hilarant qui se joue des clichés.
Regardez cette couverture ! Une poupée russe, un titre avec russe dedans, franchement c'est presque dommage que l'auteure ne soit pas russe. Ce livre m'avait l'air vraiment bien, alors j'ai été un peu déçue.
En lisant le résumé, on s'attend à rigoler pendant tout le livre. Pour moi c'est raté. Le début était vraiment marrant, dès la première page on se retrouve avec Paula et sa belle-mère russe Darya qui se sont fait arrêter dans un cimetière en pleine nuit, ça partait plutôt bien ! Mais ensuite, même si il y a de quoi rire un peu, toutes les histoires paraissent tellement tirées par les cheveux qu'en plus d'être totalement invraisemblable, ça devient vite ennuyant. Tout est basé sur une espèce de mauvaise foi des Russes, c'est intéressant pendant 100 pages, mais pour les 250 dernières c'est un peu plus dur.
C'est justement ce qui m'a dérangée. Je sais que pour faire rire on ressort souvent tous les clichés possibles (c'est annoncé dans le résumé, d'ailleurs), mais là il n'y avait que de ça ! Ça donne une image plutôt négative des Russes, qui sont donc riches, s'habillent de manière pire qu'originale, passent leur temps avec leur famille et éventuellement occupent leur journées à des choses pas très légales... Tous. Sur tous les personnages russes (et il y en a un sacré paquet), il n'y en avait aucun de différent ! Beaucoup trop de préjugés pour moi, même si je sais que c'est censé être drôle. La seule chose vraie à 100 % que j'ai lue dans ce livre, c'est qu'en Russie, quand on est pauvre et qu'on est malade, on meurt faute de pouvoir acheter des médicaments (bon, je vous l'accorde, si on met seulement la vérité ça gâche un peu le côté comédie, un peu...).
Pour continuer dans le négatif : c'était horriblement long ! Il m'a fallu presque un mois pour en venir à bout (je pense que je peux lire Le Trône de Fer plus rapidement que ça). Pourtant je l'emmenais partout, je l'ai lu au lycée entre chaque cours (quand on n'était pas occupés à donner un petit concert de couloir – cette fois-ci c'était Michel Sardou), dans les salles d'attente, dès que j'avais un peu de temps ! Il ne voulait vraiment pas se terminer (imaginez le cri de joie dans ma tête quand je l'ai enfin fermé après avoir lu la dernière ligne ! La chanson de la Reine des Neiges a été écrite pour ce moment ! Au passage, je suis très fière si je vous l'ai mise dans la tête sans même écrire les paroles !).
Pourtant, il n'y a pas que du négatif (le positif est juste noyé dedans). On suit Paula, qui est un personnage plutôt sympa même si je n'ai pas réussi à m'identifier à elle (à sa place j'aurais viré tout ce monde de ma vie et plus vite que ça !). Elle est avocate et trouve le moyen de se faire arrêter, ça c'est ironique. Il y a aussi Artiom, dont Paula s'est éprise sans meilleure raison que sa voix (pourquoi pas, chacun ses goûts après tout) et toute sa famille sur laquelle je ne vais pas m'attarder, puisque c'est le concentré de clichés que je vous ai listés au-dessus. Le seul personnage que j'ai vraiment apprécié, c'est Alexeï, le grand-père d'Artiom ! Enfin quelqu'un qui fait des efforts pour apprendre l'allemand (ah oui, ça se passe en Allemagne au fait) ! Il y a quelques passages qui m'ont fait rire, mais le reste est tellement ennuyant que je ne suis même plus capable de me rappeler lesquels.
Finalement, je dirais que ce livre n'était ni bon ni mauvais. Quelque chose au milieu qui ne m'a pas tellement plu. Peut-être qu'il pourrait vous plaire si vous n'accordez pas trop d'importance à la Russie (j'ai peur d'être un peu trop partiale sur le sujet dans cette chronique). Honnêtement : prenez le risque de découvrir si ça vous tente, vous aurez peut-être plus de chance que moi !

Reves-de-Lectures, Posté le dimanche 05 mars 2017 06:28
BO-o-M a écrit : "
"C'est le mieux :/