Ce que toujours veux dire
Lexa Hillyer
Gallimard (Scripto)
Note : 3,5/5
Avant, Joy, Tali, Luce et Zoe étaient les meilleures amies du monde.
Aujourd'hui, elles se parlent à peine... Jusqu'à ce que le flash fatidique d'un Photomaton les ramène toutes les quatre dans le passé, à l'été de leurs quinze ans, l'été où tout à changé.
Premiers baisers, bains de minuit, feux de joie près du lac: cet été parfait où tout a basculé.
Une chance inespérée de remettre en question leur vie, leurs choix. Prendre de nouvelles décisions, mettre en lumière un terrible secret, et sauver leur amitié.
Tous les étés ont une fin, mais celui-ci les changera pour toujours.
Pour toutes les fans de «Quatre filles et un jean» et les autres, un roman sur l'amitié et la découverte de soi. Lumineux et plein d'émotion, pimenté d'humour... et de magie.
Aujourd'hui, elles se parlent à peine... Jusqu'à ce que le flash fatidique d'un Photomaton les ramène toutes les quatre dans le passé, à l'été de leurs quinze ans, l'été où tout à changé.
Premiers baisers, bains de minuit, feux de joie près du lac: cet été parfait où tout a basculé.
Une chance inespérée de remettre en question leur vie, leurs choix. Prendre de nouvelles décisions, mettre en lumière un terrible secret, et sauver leur amitié.
Tous les étés ont une fin, mais celui-ci les changera pour toujours.
Pour toutes les fans de «Quatre filles et un jean» et les autres, un roman sur l'amitié et la découverte de soi. Lumineux et plein d'émotion, pimenté d'humour... et de magie.
* * *
Le début est très, très long ! Les deux premières pages pouvaient aller, parce que j'aime bien Calvin. Par contre, au moment même où on passe au point de vue de Tali, je l'ai détestée et l'histoire a perdu beaucoup d'intérêt. En plus, l'auteure a essayé de caser quelques descriptions qui ne vont pas du tout avec le style de la narration (hey, 1ère L ! Je crois que c'est bien parti pour le bac si j'arrive à recaser ça !). On parle de choses futiles comme le choix de la tenue de Tali qui se dit que décidément, elle est vraiment très belle, elle-même arrive à peine à y croire tellement ça lui éblouit les yeux, avec une petite remarque pas du tout égoïste pour en rajouter, son 85D ressemble plutôt à un 85E (c'était mal parti pour moi qui déteste les gens qui ne pensent qu'à leur apparence), et l'instant d'après dans sa « nouvelle BMW rouge symbolisant sa force et son indépendance » que papa lui a acheté, on a droit à une description du genre « le soleil commence tout juste à se coucher, projetant un éclat rouge cerise sur son pare-brise ; l'espace d'un instant, on dirait que les montagnes sont en feu, furieuses et majestueuses. Même s'il est caché par les arbres, elle peut désormais sentir le lac par la fenêtre ouverte, cette odeur de mousse, minérale, qui semble toujours s'intensifier la nuit ». Hum, où est le problème ? Ce ne sont peut-être que mes goûts, mais ça me dérange énormément de trouver une tentative de poésie au milieu de toute cette futilité (si ça n'était arrivé qu'une fois, encore ! Et comparer l'odeur des sapins à un désodorisant de voiture, c'est très classe franchement, merci pour la forêt). A ce moment-là, j'aurais volontiers reposé le livre, mais je me suis dit qu'avec un peu de chance le reste de l'histoire s'améliorerait (bah oui, je ne savais toujours pas de quoi il s'agissait vraiment, et ensuite j'avais envie de savoir si Zoé se rendrait compte que c'était une grosse erreur d'avoir quitté Calvin...). Et c'est tout à fait ça (pas pour Calvin, hein, pour l'histoire). Le début est super long, assez mal écrit, et une histoire qui peine à démarrer pendant 200 pages sur moins de 400, ça gâche quand même pas mal le livre, mais la suite s'améliore vraiment, et j'ai enfin pu rentrer dans l'histoire (il faut dire que ça m'apprendra à ne pas lire les résumé, c'était écrit très clairement dans la deuxième phrase du résumé qu'il y aurait un voyage dans le temps à cause d'un photomaton, mais moi je m'attendais à une histoire banale bien ennuyante...) !
Donc pour moi, ça a été une vraie surprise de voir les quatre amies qu'on suit revenir deux ans en arrière (et c'en sera sûrement une pour vous aussi si vous le lisez, parce que si vous résistez aux 200 premières pages, vous ne vous attendrez plus à quelque chose de bien !). J'aime bien cet évènement, parce qu'il va leur permettre de se rendre compte de ce qu'est réellement leur vie, et de ce qu'elle pourrait être, ça leur donne une chance de recommencer et de vivre différemment ce passage de leur vie. Mais il y a quand même un petit inconvénient : que se passe-t-il si elles changent le passé ? Et pourront-elles revenir dans le présent ou seront-elles obligées de revivre les deux dernières années ? C'est ce qu'on se demande jusqu'à la fin, et comme toutes les possibilités paraissent justement aussi probables les unes que les autres, c'est impossible de deviner à l'avance.
Pour parler des personnages, je déteste Tali. Elle est pire qu'agaçante à ne penser qu'à son apparence et à croire que tout tourne autour d'elle. Elle ose mettre sur ses amies toute la responsabilité de leur éloignement sans penser une seule seconde à sa propre part. Luce est un peu coincée, elle déteste tout ce qui est imprévu, on dirait que tout ce qui compte pour elle sont ses notes et les récompenses qu'elle obtient, elle s'acharne à être parfaite (et je me dis « mon dieu, j'espère que je n'étais pas comme ça à l'époque où j'étais très intello ! »). Zoé me paraît la plus sympa des filles, simple et naturelle, qui n'en veut à personne et qui est vraiment très heureuse de voir que les voyages dans le temps existent réellement, comme elle le pensait, même si elle a un peu peur des conséquences que cela pourrait avoir sur le présent. Et pour Joy, je l'ai presque tout de suite appréciée, parce qu'elle a une bonne tête de L (donc par solidarité entre L, je soutiens son style !), avec une coiffure et un look apparemment assez original. On sait que c'est elle qui est partie et qui a en quelque sorte détruit leur amitié, mais on ne peut pas lui en vouloir, parce qu'elle essaie de tout réparer, et apparemment elle avait une très bonne raison, et jusqu'à la fin je me suis demandé quel était son secret. Mais, heureusement pour elles, l'expérience va les faire changer dans le sens positif, elles vont aussi rencontrer des personnes qui les feront changer, et c'est plus facile de les apprécier à la fin. Et l'autre côté positif, c'est la couverture qui est très jolie et qui donne envie d'ouvrir le livre, ce qui aide à résister à la torture du début.
En résumé, l'histoire aurait pu être très bonne, mais le début est beaucoup trop long et mal écrit, et il faut s'accrocher pendant 200 pages si on veut enfin voir l'histoire elle-même (je suis sûre que les deux cents premières pages tenaient en une centaine, et en enlevant un peu de toute cette futilité initiale, l'histoire aurait pu être bien meilleure). Donc je suis quand même assez déçue par cette lecture, puisque le début ennuyant prend plus de place que le reste, et je n'ai vraiment aimé que la fin. Je vous le conseille seulement si vous êtes très motivés à savoir ce qui se passe ! (Ah oui, et je préférais le titre anglais, Proof of Forever)
Ce que toujours veut dire, Lexa Hillyer, Gallimard, Gallimard Scripto, Contemporain, Jeunesse
