Reves-de-Lectures

 
 


 
 
   Poussé par son ignoble épouse, le Père Ubu renverse le roi de Pologne, son bienfaiteur, et massacre sa famille et les nobles du royaume. Désormais "roi de Pologne et d'Aragon", "maître des Phynances" et "docteur en pataphysique", il étale la couardise, l'avidité et la vulgarité qui feront de lui le modèle de l'usurpateur totalitaire. 
 
 
 
 
   Ça, c'est un livre dans le quel on ne trouve pas ce qu'on y attendait, et c'est génial ! Déjà, j'ai appris que Alfred Jarry est mort à 34 ans, et que ce livre date de quand il faisait ses études (autant s'imaginer avec les potes en train d'écrire quelque chose, c'est génial). Donc ce n'est pas ringard comme beaucoup de classiques (oui, je juge un peu rapidement).
 
   Dès la première page je me suis dit que j'allais aimer. Il faut dire que la pièce commence par « Merdre ! », et ça annonce une histoire pas très sérieuse (oui, merdre, c'est écrit comme ça). Et justement, la pièce est pleine d'humour, j'ai beaucoup rigolé ! En fait, c'est même tout ce que j'ai retenu de la pièce, j'ai passé mon temps à rire alors je l'ai trouvée bien. Il y a plein d'éléments ridicules qui reviennent, comme le crochet à Nobles, le sabre à merdre ou le cheval à phynances (hilarant), les personnages passent leur temps à s'insulter et à se battre, c'est un grand n'importe quoi avec des personnages ridicules, c'est génial ! On suit le père Ubu qui veut prendre la place du roi, à la base pour de la nourriture, et on le voit changer et abuser de son pouvoir comme tout bon dictateur. Il y a sûrement plein de façons de l'interpréter, mais moi je l'ai vu comme une énorme moquerie des dictateurs et des chefs de gouvernements trop autoritaires. Je ne vais pas vous parler des autres personnages, ça vous gâcherait sûrement l'histoire, et de toute façon tout tourne autour du père Ubu. Je rajouterais que l'histoire se passe en Pologne et en Russie, deux pays que j'aime énormément (et la Pologne n'est pas souvent représentée !), et que c'est une parodie de Macbeth (l'ayant lu aussi, je peux vous dire que c'est très réussi, on voit les ressemblances et ça rend presque Macbeth mieux quand on peut les comparer). 
 
   C'est une pièce de théâtre que j'ai adorée, et sûrement la meilleure que j'ai lue (même si je n'en lis pas tant que ça) ! Je n'ai qu'une chose à vous dire : si vous devez travailler sur ce livre, réjouissez-vous ! Et sinon vous pouvez le lire juste pour connaître, c'est terminé en 3h et c'est super !

 
 


 
 
   " Je vais vous faire un aveu que l'on n'a jamais fait à un mari... " Sincère, tourmentée, la princesse de Clèves ne parvient plus à taire ses sentiments. Elle brûle d'amour depuis trop longtemps pour le duc de Nemours, l'un des plus beaux fleurons de la cour d'Henri II. Son désir est ardent ! Désespéré ! Mais elle a juré fidélité à son époux, le prince de Clèves
Elle aspire au bonheur et ne peut brader sa vertu. Elle veut aimer sans trahir... Cruel dilemme ! Faut-il donc renoncer au monde ? Faire ainsi le malheur d'un mari et d'un amant ? La mort est-elle préférable aux affres de l'amour ? Du mariage au déchirement, de la pudeur au sacrifice... Madame de La Fayette exprime jusque dans ses plus impudiques silences la langue subtile de la passion. 
 
 
 
 
   Ce livre, j'ai eu à le lire pour les cours en première. La prof nous avait donné le choix entre celui-ci, Les Liaisons Dangereuses, et Le Rouge et le Noir, et très clairement, je l'ai lu parce que c'était le plus court. J'ai aussi acheté les deux autres, mais comme ils sont énormes, j'ai préféré les garder pour plus tard. 
 
   Le début est assez long, on a droit à une description de la cour au temps de Henri II, et avec ça, on a tous les détails de quel personnage va se marier avec qui, les exploits qu'il a fait, que ce soit en France, en Angleterre ou en Espagne, et franchement on s'y perd. Ça fait énormément de personnages qu'on ne retient pas, c'est assez compliqué de suivre, et quand je lis l'histoire de la Princesse de Clèves, j'aimerais bien qu'on me parle d'elle, plutôt.
 
   A peu près à la moitié du livre, ça a commencé à devenir assez bien. Il faut dire que j'aime bien les personnages. J'ai trouvé la princesse de Clèves un peu... pas tout à fait niaise mais presque. Au début, on a l'impression qu'elle est incapable d'aimer, que l'éducation que lui a donné sa mère l'a rendue comme une parfaite dame de la cour avec absolument rien à l'intérieur, mais ensuite il faut qu'elle tombe amoureuse de quelqu'un qui a 15 ans de plus qu'elle alors qu'elle vient de se marier ! Le duc de Nemours, l'amant en question, pourrait être bien, il l'est au début d'ailleurs, mais après il prend trop de risques et on dirait qu'il devient tellement bête qu'il pourrait gâcher la vie de pas mal de monde. Et enfin, il y a le prince de Clèves, le mari de la princesse de Clèves, qui est le personnage que j'ai préféré (d'ailleurs, Madame de Lafayette avait d'abord appelé son livre Le Prince de Clèves). Elle n'aurait pas pu rêver d'avoir un meilleur mari, et pourtant elle le fait souffrir. Il n'a vraiment pas de chance. Il est aussi jeune qu'elle, il l'aime énormément, et il est très déçu de voir qu'elle ne l'aime pas. C'est un homme d'honneur, qui vaut mieux que les autres personnages, et qui a pleins de qualités. Ca fait de la peine pour lui. 
 
   Il n'y a pas tellement d'action, on a plutôt les pensées de la princesse de Clèves, mais ce n'est pas dérangeant. Tout est centré sur une question de morale. 
 
   Pour un classique (ce que je n'aime pas tellement d'habitude), ce livre était assez bien, et je suis contente d'avoir eu à étudier celui-ci. Il était intéressant et en arrangeant un peu l'histoire avec mon imagination, c'était franchement pas mal. 

 
 

 
 
   "Candide, le fils supposé de la soeur du baron de Thunder-Ten-Tronckh, vit dans l'innocence d'une jeunesse protégée par l'enseignement de son précepeteur, Pangloss. Pour ce dernier tout est au mieux. Dans ce paradis, le jeune homme découvre l'amour en la personne de Cunégonde, la fille du baron. Les jeunes se font surprendre dans une position accablante et Candide est chassé, à grands coups de pieds dans le derrière. Notre héros se trouve de la sorte propulsé dans le récit."  
 
 
 
 
   J'ai largement préféré l'Ingénu ! D'ailleurs Voltaire lui-même avait dit que l'Ingénu était meilleur. J'ai trouvé que l'histoire de Candide ne tenait pas vraiment la route et manquait énormément de crédibilité. Ca m'a fait penser aux Feux de l'Amour (non, je ne regarde pas, mais ma mère si), avec moins d'amour, mais où on retrouve toujours ceux qui sont censés être morts là où on ne les attend pas (c'est-à-dire en dehors d'un cimetière !).
 
   Les messages que Voltaire veut faire passer m'ont paru moins clairs, l'histoire et tellement compliquée et impossible qu'on se perd en essayant de comprendre d'abord ce qui se passe, et le seul message assez évident que j'ai trouvé, c'est que la vie n'est pas facile (ça donne vraiment envie d'aller se jeter par la fenêtre). C'est un enchaînement de malheurs qui donne l'impression qu'il n'y rien de bien dans la vie, et d'ailleurs je n'ai pas retrouvé autant d'ironie que ce que j'attendais venant de Voltaire (pourquoi je me suis empressée d'acheter trois de ses livres ?). D'ailleurs, j'ai détesté la fin. Spoiler (surlignez) : toute l'histoire arrive parce qu'il aime Cunégonde. Qui appelle sa fille Cunégonde ? Il fait tout ce qu'il peut pour la retrouver et se marier avec elle, et au final, parce qu'il la trouve moche, il ne veut plus d'elle ?! Et bah elles sont belles, les belles qualités qu'il est censé représenter !
 
   Bref, l'oeuvre la plus connue de Voltaire, c'est Candide, mais ce n'est pourtant pas celle qui le mérite le plus. Pour moi, ce n'est pas vraiment travaillé, l'histoire m'a parue un peu bâclée... (oui, je me permets de juger Voltaire).Donc si votre prof de français veut vous faire lire Candide, essayez plutôt de marchander avec lui pour avoir L'Ingénu à la place (et en plus il fait 10 chapitres de moins).