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Reves-de-Lectures

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Création : 04/08/2014 à 12:21 Mise à jour : 16/03/2019 à 14:38

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26 articles taggés Contemporain

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Le Marchand de passés, de José Eduardo Agualusa


Le Marchand de passés 
José Eduardo Agualusa 
Métailié 
Note : 2,5/5 
 
 
Le Marchand de passés, de José Eduardo Agualusa
 
 
   A Luanda, à la fin de la guerre révolutionnaire, Félix Ventura, le bouquiniste albinos, exerce une activité étrange : il crée de faux passés qu'il vend aux nouveaux riches. Ses clients sont des entrepreneurs prospères, des hommes politiques, des généraux et la bourgeoisie angolaise naissante, tous ont assuré leur avenir. Il leur faut donc transmettre à leurs enfants un bon passé. Félix leur construit des généalogies flatteuses, des portraits
d'ancêtres, des mémoires brillantes. Il en vit bien, jusqu'à l'arrivée d'un mystérieux étranger à la recherche d'une identité angolaise. Alors, dans un vertige, le passé envahit le présent et tout bascule. La jeune photographe obsédée par la lumière retrouve, elle aussi, un passé, de même que le gecko qui rêve sur le mur, tout un réseau irrationnel se met en place et l'impossible arrive. 




*  *  *



   J'ai dû lire ce livre pour le cours de littérature portugaise et lusophone en général (que je n'ai pas choisi), et c'était le meilleur des trois que la prof nous a imposés. Il est écrit par un auteur angolais, et je trouve que c'est génial de découvrir la littérature d'autres pays auxquels je n'aurais jamais pensé sans les cours ! J'ai l'impression qu'en France, on ne voit pas passer tellement de livres angolais.
 
   On suit donc l'histoire de Félix Ventura, un bouquiniste angolais, ou un métier du genre, qui est albinos et qui invente des passés aux gens. Je veux dire que des gens viennent le payer pour qu'il leur fasse un nouveau passé, crédible, basé sur des preuves, et qui soit la plupart du temps un peu plus impressionnant que le leur. Nous, on voit particulièrement l'un de ses clients : José Buchmann (son nouveau nom), très mystérieux, il ne dit rien sur lui et devient totalement le personnage qu'a créé Félix. Le but de l'histoire, c'est d'en apprendre plus sur lui, et les révélations de la fin m'ont fait penser "finalement il y a une histoire !". Parce que oui, il y en a une, seulement ça ne se voit qu'à la fin. J'ai peiné à rentrer dans ce livre, mais la fin vaut la peine de lire ses 140 pages.
 
   Le mieux, c'est quand même le narrateur : un gecko. C'est original, surtout que c'est sa réincarnation, et ça rend la lecture plus agréable. Je me demande encore s'il y a un sens à ses rêves, aux bribes de son passé et à sa réincarnation. En tout cas, il est vraiment chouette, surtout les passages où il rit (ça m'a fait découvrir que certains geckos pouvaient rire, c'est tellement mignon !). Mais ça reste l'un des seuls points positifs. Même si le livre est court, je me suis ennuyée en le lisant, d'où la note pas terrible que je lui donne.
 
   En résumé, c'était intéressant de lire un livre angolais, la fin donne de l'intérêt au reste, mais c'était long. Je vous le conseille seulement si vous voulez découvrir des littératures étrangères. (Sinon, allez plutôt lire Eragon)
Le Marchand de passés, de José Eduardo Agualusa
Tags : Le Marchand de passés, José Eduardo Agualusa, Métailié, Contemporain
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#Posté le mercredi 30 janvier 2019 04:00

Le Cul de Judas, de Antonio Lobo Antunes


Le Cul de Judas 
Antonio Lobo Antunes 
Métailié 
Note : 0,5/5
 
 
Le Cul de Judas, de Antonio Lobo Antunes
 
 
   A Lisbonne, une nuit, dans un bar un homme parle à une femme. Ils boivent et l'homme raconte un cauchemar horrible et destructeur : son séjour comme médecin en Angola, au fond de ce "cul de Judas", trou pourri, cerné par une guerre sale et oubliée du monde. Un humour terrible sous-tend cet immense monologue qui parle aussi d'un autre front : les relations de cet homme avec les femmes.




*  *  *



   Je vous présente l'histoire déprimante d'un jeune Portugais envoyé à la guerre en Angola pendant son service militaire. Au deuxième semestre, j'avais un cours de littérature comparée sur la littérature portugaise, et la prof nous a choisi cette immondice, comme dit l'une de mes amies.
 
   L'auteur est portugais, il a vécu la même situation que le narrateur du livre, et c'est difficile de savoir ce qui est autobiographique et ce qui relève de la fiction. En tout cas, le seul aspect de ce livre que j'ai apprécié, c'est qu'il parle d'une guerre un peu oubliée, dont je n'avais jamais entendu parler. On nous abreuve tellement des deux guerres mondiales que ça éclipse totalement le reste. Hitler et Staline, voilà ce qui a marqué l'histoire, si on en croit les manuels du lycée. J'avais entendu parler de Franco en cours d'espagnol seulement, mais j'ai découvert Salazar cette année (traitez-moi d'inculte si vous voulez). En gros, l'Angola et les autres colonies portugaises voulaient leur indépendance, mais forcément, un sale dictateur ne se sépare pas facilement de ses territoires. La guerre a duré 13 ans (de 1961 au 25 avril 1974), le temps de gâcher la vie de pas mal de monde, et l'armée a fini par se retourner contre Salazar et son gouvernement pourri : des capitaines se sont révoltés, et avec plusieurs milliers de leurs soldats et le peuple de Lisbonne, ils ont viré Salazar. Je trouve vraiment dommage qu'on ne nous en parle pas, parce que j'ai toujours pensé que si les armées refusaient la guerre, il n'y en aurait pas, mais je pensais que ce n'était jamais arrivé (j'ai le cliché du soldat qui obéit aux ordres et qui fait ce qu'on lui dit de faire sans réfléchir une seule seconde, aussi inhumain que ce soit. Et ça, bien sûr, c'est pour ceux qui ne prennent pas de plaisir à profiter de la guerre pour torturer, vous voyez le genre de monstres).
 
   A part ça, l'écriture est très alambiquée (parfaitement, alambiquée). C'est un peu l'équivalent portugais de Proust : des phrases interminables et incompréhensibles. Le livre ne fait que 200 pages, mais c'est très long ! Une ambiance totalement sombre et malsaine règne, c'est ce qui m'a le plus dérangée. Les descriptions gores des blessures des soldats, j'y suis habituée avec les séries que je regarde et les livres assez violents que je lis, mais le traumatisme du narrateur est étouffant. J'ai eu l'impression d'être à sa place et d'être vide de toute émotion, comme lui. Il est horriblement cynique, et ça se comprend, après ce qu'il a vécu. Sauf que c'est contagieux ! A chaque fois que je me mettais dans ce livre, je me sentais vide, je me disais que le vie était moche et inutile, que j'étais condamnée à la solitude pour le reste de ma vie parce que tout ce qui est positif n'est qu'une illusion... Vraiment, si vous déprimez, évitez. D'ailleurs, évitez même si vous vous sentez bien, ça saperait votre bonne humeur ! Il y a de quoi dégoûter de la vie (je vais me précipiter sur Kaamelott pour arranger ça !).
 
   Je vous préviens tout de suite que tout ce roman est organisé autour de deux sujets : la guerre et le sexe (évitez la suite de cette chronique si ce que je vais dire peut vous déranger). Rien d'autre. Vous trouverez difficilement une page sans ces deux éléments. La guerre, encore, ça ne prend pas trop de place, on peut s'y habituer. Par contre, c'est effrayant de voir l'idée que le narrateur se fait de la sexualité. Visiblement, pour lui, une femme se résume à ses parties intimes. Quand il parle de sa femme, qui lui manquait quand il était en Angola, pas une seule mention de son visage, de son expression ou de sa personnalité. Il pense à sa fille en couchant avec des prostituées, et il passe son temps à se masturber devant des photos de filles nues. Et bien sûr, voir des militaires violer des filles ne le dérange absolument pas, et peut-être qu'il en a lui-même violées, ça on ne le sait pas. Mais c'est consternant de voir la banalité de tout ça, comme si les femmes (les petites filles aussi) ne servaient qu'à ça. C'est franchement très vulgaire et obscène. Il y a de quoi vous dégoûter pour longtemps. Il critique l'inutilité et l'horreur de la guerre, mais ça ne le dérange pas une seule seconde de tromper sa femme. Au moins, il n'est pas raciste.
 
   En résumé, c'est vulgaire, moche, et sans vraie histoire. Juste les divagations d'un alcoolique qui a vidé plusieurs bouteilles et qu'on n'a pas besoin de connaître. Mais ça permet de découvrir la guerre en Angola, un sujet dont on ne parle pas, alors c'était quand même utile.
Le Cul de Judas, de Antonio Lobo Antunes
Tags : Le Cul de Judas, Antonio Lobo Antunes, Contemporain
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#Posté le vendredi 26 octobre 2018 07:00

Tour B2 mon amour, de Pierre Bottero


Tour B2 mon amour 
Pierre Bottero 
Flammarion 
Note : 4/5 
 
 
Tour B2 mon amour, de Pierre Bottero
 
 
   "Un coup frappé à la porte. Un surveillant entra. Je vous amène la nouvelle élève, elle s'était égarée dans les couloirs... La fille pénétra dans la classe. C'était elle, bien sûr, pensa Tristan. Comme si tout était écrit à l'avance. Je le crois pas ! tonitrua Said. Tristan a flashé sur cette meuf ! Un silence total s'abattit sur la classe. Tristan avait une drôle de boule nouée à l'intérieur du ventre. Une boule faite d'un sentiment étrange qu'il n'avait pas envie d'analyser. Pas encore." Dans la rue de Vienne où se dresse la tour B2, un premier amour s'écrit sur le béton.




*  *  *



   Ça faisait longtemps que j'avais envie de découvrir un livre de Pierre Bottero ! J'en ai tellement entendu parler, et tellement de monde a l'air de le considérer comme l'un des meilleurs auteurs français de livres jeunesse, que ça commençait à devenir urgent. Ma prof de français de troisième nous avait conseillé celui-là, alors quand je l'ai aperçu dans un vide grenier, je me suis dit que c'était l'occasion parfaite !
 
   On suit Tristan, collégien dans une cité, qui essaie de s'en sortir sans se retrouver à dealer de la drogue. Un jour, il croise Clélia, une fille qu'il prend d'abord pour un garçon et qui s'attriste de la mort d'un chat (et vous voyez la suite arriver, c'est parti pour une histoire d'amour !). Elle est nouvelle, et comme il est le premier qu'elle a rencontré, elle se dirige naturellement vers lui au collège. Tout commence avec une très belle amitié (enfin, après que Tristan a arrêté de l'éviter). Elle est passionnée par les livres et l'aide en français, tandis qu'il essaie de lui apprendre les codes de la cité. C'est évident que leur amitié est bénéfique aux deux.
 
   J'ai bien aimé les deux personnages, surtout que quand on aime lire, c'est plutôt facile de s'identifier à Clélia. L'ambiance du collège est bien transmise par ce livre : ce manque de liberté alors qu'on est obligés de faire attention à tout ce qu'on dit sous peine d'attirer les moqueries et les jugements des autres (en tout cas c'était comme ça au collège où je suis allée). Il y a quand même une chose que j'ai préférée à l'histoire principale : l'amitié entre Tristan et Mourad. Même quand ils s'éloignent, ils font toujours preuve d'une loyauté impressionnante l'un envers l'autre, ils se considèrent comme des frères, c'était beau. La seule chose qui m'a dérangée, c'est la fin. Ça ne m'a pas paru très crédible, ni vraiment le bon exemple à montrer, et en tout cas un peu rapide. Après ce qui s'était passé, Clélia m'a semblé bête et trop naïve. Spoiler (surlignez la suite) : être agressée par un inconnu, ça doit déjà être traumatisant, mais par quelqu'un qu'on connaît, qu'on aime et en qui on a confiance, ça doit être pire ! Et elle lui pardonne le jour même, en ayant l'air d'avoir oublié ça ! J'ai l'impression que dans ces circonstances, après une trahison pareille, il faudrait beaucoup plus de temps. Fin du spoiler.
 
   Malgré la fin, ce tout petit livre de 155 pages est vraiment très rapide et très agréable à lire !
Tour B2 mon amour, de Pierre Bottero
Tags : Tour B2 mon amour, Pierre Bottero, Flammarion, Contemporain, Jeunesse
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#Posté le mercredi 17 octobre 2018 07:00

Les Mémorables, de Lidia Jorge


Les Mémorables 
Lidia Jorge 
Métailié 
Note : 0/5 
 
 
Les Mémorables, de Lidia Jorge
 
 
   La photo était là sur l'étagère tout en haut de la bibliothèque de son père. Un groupe d'hommes et de femmes autour d'une table de restaurant et parmi eux ses parents, l'éditorialiste lucide et la comédienne étrangère. Lorsque la CBS lui commande un documentaire revisitant les mythes de la révolution des Oeillets, Ana Maria réalise que tous les acteurs du coup d'Etat qui renverse la dictature se trouvent sur cette photo. En compagnie de deux journalistes aussi jeunes qu'elle, elle les retrouve et, au fil de son enquête, découvre l'effet du passage du temps non seulement sur ces héros, mais aussi sur la société portugaise. Survivants d'un temps oublié, les personnages de la photo essaient de recréer ce qu'a été l'illusion révolutionnaire, et le difficile chemin vers la démocratie. Le regard des jeunes gens sur les protagonistes d'une histoire que personne ne veut plus entendre réécrit cruellement leur épopée. 
 
 
*  *  *
 
 
   Je ne sais pas quoi vous dire sur ce livre... Je ne l'ai même pas terminé. C'est très rare que j'abandonne un livre, d'habitude je m'acharne même si je n'aime pas, juste au cas où la fin vaudrait la peine. Là, c'était franchement trop ennuyant !
 
   C'est l'histoire d'une journaliste qui travaille sur un reportage, et elle essaie de retrouver les acteurs de la révolution des Oeillets, au Portugal, ou leur famille. En soi, c'est plutôt intéressant. Le problème, c'est l'écriture. Non seulement il ne se passe rien pendant un bon tiers du livre, mais en plus, le style est très bizarre. Ça vient peut être de la traduction. Enfin, les paroles des personnages sont intégrées dans la narration, et on se retrouve avec des « ... bla bla bla. Dit-il ... », qui me poignardaient les yeux à chaque fois. La ponctuation a vraiment un problème.
 
   C'est dommage, parce que l'histoire portugaise n'est pas très connue en France, et avant mon cours de littérature portugaise au deuxième semestre, je n'avais jamais entendu parler de la révolution des ¼illets (le 25 avril 1975, si ça vous intéresse). Une révolution sans un seul mort, c'est impressionnant. A force d'en parler, j'ai vite apprécié Salgueiro Maia, l'un des plus jeunes capitaines à s'être révoltés, et aussi celui qui est mort le plus jeune. Il a une image héroïque assez proche de nous, puisque c'est récent, et c'est en espérant entendre parler de lui que je me suis forcée à lire quelques pages de plus. Mais vraiment, c'était trop long. Si jamais vous aimeriez en savoir plus sur la révolution des Oeillets et sur les gens qui y ont participé, je vous conseille plutôt le film Capitaines d'Avril, qui montre cette journée du 25 avril et cette révolution pacifiste. La prof nous l'a en partie passé en cours, je l'ai bien aimé, il y a pile ce qu'il faut d'humour pour compenser le côté un peu vieillot qui aurait tendance à m'ennuyer dans d'autres films. Se poser devant pendant deux heures demande beaucoup moins d'effort que lire 10 pages du livre Les Mémorables !
 
   Si vous vous intéressez à la littérature portugaise, pourquoi pas essayer ce livre. En tout cas, je ne l'ai pas aimé du tout, et je suis bien contente de le ranger définitivement !
Les Mémorables, de Lidia Jorge
Tags : Les Mémorables, Lidia Jorge, Métailié, Contemporain, Historique, Littérature portugaise
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#Posté le vendredi 12 octobre 2018 07:00

La Porte, de Magda Szabó


La Porte 
Magda Szabó 
Le Livre de Poche 
Note : 4,5/5 
 
 
La Porte, de Magda Szabó
 
 
   C'est moi qui ai tué Emerence. Je voulais la sauver, non la détruire, mais cela n'y change rien. 
 
   La Porte est une confession. La narratrice y retrace sa relation avec Emerence Szeredás, qui fut sa domestique pendant vingt ans. Tout les oppose : l'une est jeune, l'autre âgée ; l'une sait à peine lire, l'autre ne vit que par les mots ; l'une est forte tête mais d'une humilité rare, l'autre a l'orgueil de l'intellectuelle. Emerence revendique farouchement sa liberté, ses silences, sa solitude, et refuse à quiconque l'accès à son domicile. Quels secrets se cachent derrière la porte ? 
 
 
*  *  *
 
 
   Je parie que vous pensez que j'ai dû le lire pour les cours. Eh bien figurez-vous que non ! Je l'ai pris un peu par défaut, parce que je ne trouvais pas les livres que je cherchais, mais c'est plutôt une bonne chose. Ça aurait été dommage de le découvrir plus tard, alors que je l'ai adoré !
 
   C'est plutôt étonnant, parce qu'il ne se passe pas grand-chose. En fait, j'aurais beaucoup de mal à vous résumer l'histoire, parce qu'il ne s'y passe rien. C'est le mystère autour d'Emerence qui fait tout l'intérêt du livre : on découvre des morceaux du passé de la vieille femme dont la porte reste toujours fermée, sa personnalité atypique, et on s'y attache facilement. Une autre chose que j'ai trouvée très intrigante : la plupart des personnages sont nommés, sauf la narratrice et son mari, et je n'ai pas pu m'empêcher de me demander si ça pouvait être l'auteure, si l'histoire pouvait être vraie. Il n'y a qu'un surnom, mentionné à la fin, et les dates correspondent plutôt bien, alors j'aime bien penser que oui, qu'Emerence a vraiment existé. A mon avis, c'est un personnage dont on se souvient.
 
   Justement, j'ai apprécié tous les personnages, surtout la narratrice. L'écriture est parfaite : belle sans être compliquée, agréable à lire. Je ne sais pas si c'est aussi comme ça en hongrois, mais la traduction française est très réussie ! Ça permet de se sentir plus proche de la narratrice. D'habitude, les livres qui ne sont pas très récents (et même les livres français en général, à mon goût) ont un style très pompeux que je trouve insupportable (on écrit un livre pour qu'il soit lu et qu'il plaise aux gens, pas pour étaler ses capacités linguistiques !), mais l'écriture de celui-ci a l'air très moderne, ça m'a donné l'impression qu'il avait été écrit dans les cinq dernières années alors qu'il date de 1987. Il y a aussi énormément de très belles phrases particulièrement justes (si vous voyiez le livre : je l'ai rempli de post-its ! Je ne m'étais pas attendue à l'apprécier à ce point).
 
   Je l'ai surtout lu parce que l'auteure est hongroise, ou plutôt était, et que j'adore les pays d'Europe de l'Est. J'imagine que l'auteure est extrêmement douée, mais elle donne envie de découvrir la littérature hongroise. Au passage, j'aimerais vous faire remarquer la couverture du livre, que je trouve très jolie. A l'ordi, les couleurs ne rendent pas aussi bien qu'en vrai, elles sont beaucoup plus douces que ça.
 
   De mon côté, je ne peux que vous recommander ce livre. J'imagine que si vous passez sur mon blog, ce n'est pas votre genre de lecture habituel, mais qui sait, ce sera peut-être une bonne surprise pour vous aussi !
 
 
Lorsqu'on commet l'impardonnable, on ne s'en rend pas toujours compte, mais quand on l'a fait, quelque chose en nous le sait.
 La Porte, de Magda Szabó
Tags : La Porte, Magda Szabó, Le Livre de Poche, Contemporain
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#Posté le mercredi 10 octobre 2018 07:00

Ma Réputation, de Gaël Aymon


Ma Réputation 
Gaël Aymon 
Actes Sud (Juniors) 
Note : 4,5/5 
 
 

Ma Réputation, de Gaël Aymon
 
 
   Laura, 15 ans, préfère la compagnie des garçons, celle de Jimmy, Sofiane et Théo. Les mimiques travaillées, les soirées filles, c'est pas trop son truc. Mais lorsqu'elle repousse les avances de Sofiane, ses amis lui tournent le dos et Laura se retrouve isolée et vulnérable. Seule en cours, seule au self, seule dans les couloirs. Les pires ragots circulent à son sujet sur les réseaux sociaux, la rumeur enfle et l'isolement de Laura grandit. Jusqu'à sa rencontre avec Joséphine, élève solitaire et marginale comme elle, qui va l'aider à relever la tête et à dénoncer le harcèlement dont elle est victime.





*  *  *



   Ce tout petit livre décrit très très bien le harcèlement scolaire. Je l'ai beaucoup apprécié !
 
   On suit Laura, une fille de 15 ans qui n'aime pas traîner avec d'autres filles et qui passe donc son temps avec trois garçons. Mais du jour au lendemain, ils ne veulent plus d'elle, elle se retrouve seule, et les choses empirent rapidement. En plus de ça, ses parents sont divorcés, et ce n'est pas chez elle qu'elle trouvera du répit.
 
   D'abord, je me suis demandé si l'auteur avait été victime de harcèlement scolaire tellement tout ce qu'il décrit m'a paru juste, et en plus de ça, bien analysé. J'ai lu quelques avis négatifs de gens qui n'ont visiblement rien compris, et c'est précisément ce que certains reprochent à ce livre qui fait sa force à mes yeux. C'est vrai, Laura ne se fait pas frapper, ni particulièrement menacer. Est-ce qu'il faut absolument en arriver à des choses aussi graves pour que le harcèlement scolaire fasse des dégâts ? C'est grave seulement si la victime finit à l'hôpital ou se suicide ? Son isolement forcé me semble largement suffisant, et c'est une bonne chose que l'auteur ait choisi de ne pas en rajouter. Les gens qui pensent qu'être exclu, rejeté de partout, et que subir des moqueries et une solitude permanente n'est pas grave sont précisément les gens qui font du mal aux autres tout en gardant bonne conscience. Vous voyez, ce genre de personnes qui se croient irréprochables, qui se disent qu'ils ne font rien de mal, alors qu'ils contribuent à détruire la vie de certaines personnes. La vérité, c'est que ne rien faire nous rend tout aussi responsables que ceux qui s'en prennent directement aux autres. (Qui a dit "La seule chose qui permet au mal de triompher, c'est l'inaction des hommes de bien", déjà ?)
 
   L'histoire entière est parfaite, c'est une bonne chose qu'elle soit aussi courte. Je lui ai enlevé un demi-point dans la note parce que la fin est un peu facile, tout se règle très vite, et je pense que si quelqu'un qui se fait harceler lit ce livre et qu'il n'arrive pas à s'en sortir, il se sentira encore plus mal, puisque d'autres y arrivent plus vite. C'est très facile, de se laisser rattraper par la fatalité et de baisser les bras. Et même si c'est dur de s'en sortir, même si ça ne va pas aussi vite, ça finit pourtant toujours par s'améliorer, avec beaucoup de patience. Parce que, dans ce livre, on dit à Laura qu'elle a été très courageuse et que d'autres auraient été moins forts qu'elle, et c'est vrai, mais elle a été harcelée pendant un mois. Alors quoi, on ne survit pas au harcèlement plus d'un mois sans être surhumain, c'est ça ? Et ceux qui le subissent pendant plusieurs années ? Eux, ce sont de véritables héros (sans ironie). Si jamais c'est votre cas, il faut que vous sachiez que ça ne dure pas éternellement, vous finirez par vous sortir de ce cauchemar. Pensez à votre avenir, il ne sera pas pareil, il sera heureux. Mais pour ça, il ne faut pas se laisser abattre ! Et si jamais vous êtes encore à l'école (au collège ou au lycée aussi), prof ou élève, et que vous remarquez que quelqu'un est victime de harcèlement, ne vous contentez pas de vous en tenir à votre indifférence. C'est plus facile, mais ce n'est pas bien. S'il vous plaît, essayez au moins de parler à ceux qui en ont besoin.
 
   Voilà, je trouve que ce sont des choses importantes qui doivent être dites, et ce genre de livre est l'occasion parfaite pour ça. Franchement, il était tellement juste que ça m'a fait mal de le lire. Il me semble plus réaliste et plus courant que 13 Reasons Why ou Eleanor & Park, par exemple. Je le conseille à tout le monde, il prend à peine une journée à lire (parole d'escargot), mais en prévenant tout de même ceux qui ont connu cette situation : ça pourrait vous replonger dans de mauvais souvenirs.
Ma Réputation, de Gaël Aymon
Tags : Ma Réputation, Gaël Aymon, Actes Sud, Contemporain, Jeunesse, Harcèlement scolaire
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#Posté le mercredi 26 septembre 2018 07:00

Modifié le mercredi 26 septembre 2018 11:41

Tell me three things, de Julie Buxbaum


Tell me three things (VO) 
Julie Buxbaum 
Ember 
Note : 5/5 
 
 
Tell me three things, de Julie Buxbaum
 
 
   Everything about Jessie is wrong. At least, that's what it feels like during her first week of junior year at her new ultra-intimidating prep school in Los Angeles. Just when she's thinking about hightailing it back to Chicago, she gets an email from a person calling themselves Somebody/Nobody (SN for short), offering to help her navigate the wilds of Wood Valley High School. Is it an elaborate hoax? Or can she rely on SN for some much-needed help?

   It's been barely two years since her mother's death, and because her father eloped with a woman he met online, Jessie has been forced to move across the country to live with her stepmonster and her pretentious teenage son.

   In a leap of faith—or an act of complete desperation—Jessie begins to rely on SN, and SN quickly becomes her lifeline and closest ally. Jessie can't help wanting to meet SN in person. But are some mysteries better left unsolved? 





*  *  *



   Je sais que je n'arrête pas de vous dire que je ne devrais pas écrire mon avis sur un livre dès que je viens de le terminer, mais je ne peux pas m'en empêcher ! Là tout de suite, si je me laissais emporter par l'enthousiasme de cette merveilleuse fin, je vous dirais que c'est un coup de c½ur (mais je vais me retenir, si ça se trouve dans un mois je ne me souviendrai plus du nom des personnages) !
 
   On suit Jessie, une jeune fille de 16 ans dont la mère est morte d'un cancer deux ans plus tôt (on a déjà vu plus joyeux, comme début). Son père s'est remarié avec une inconnue, et ils ont déménagé à Los Angeles sans même qu'il lui demande son avis. Sa vie et sa meilleure amie étaient à Chicago ; maintenant, elle doit vivre avec sa belle-mère et son fils dans une maison trop grande et impersonnelle, et elle se retrouve seule, nouvelle dans un lycée de riches où elle dénote. Mais, le premier jour de cours, elle reçoit un e-mail anonyme de quelqu'un qui se fait appeler Somebody Nobody (allez savoir comment ça a été traduit en français), qui se propose d'être son guide spirituel dans la jungle qu'est son nouveau lycée, mais qui tient à garder son identité secrète. Jessie envisage l'idée d'un piège, mais elle n'a pas grand-chose à perdre.
 
   Honnêtement, j'ai choisi ce livre parce que le principe d'e-mails anonymes me faisait penser à Moi, Simon, 16 ans, homo-sapiens, même si là c'est un peu différent puisque Jessie ne sait pas à qui elle parle, alors que Somebody Nobody sait qui elle est depuis le début. Un mystère tellement intrigant ! Jusqu'à la fin, le suspense est maintenu, et le mystère donne forcément envie de le lire (et de le lire vite).
 
   Jessie est un bon personnage principal : elle est sympa à suivre, elle fait des erreurs mais c'est plus que compréhensible vu sa situation, et elle est crédible. Entre la mort de sa mère, la vie avec ses stepmonsters, comme elle les appelle, l'absence de son père, le harcèlement scolaire, c'est facile de compatir. Mais je ne vais pas vous mentir, l'intérêt est ailleurs (au moins en partie) ! Elle a quelques amies, bien sûr, mais elle fait aussi la connaissance de quatre garçons qui pourraient tous être SN (pour Somebody Nobody). D'abord, Théo, le fils de sa belle-mère, qui a le même âge qu'elle est qui est dans la même classe. Je l'ai adoré, même s'il n'est pas très sympa avec Jessie au début. Il faut le comprendre : lui aussi, sa vie est bouleversée, sa mère s'est remariée après la mort de son père, et il est forcé de vivre avec deux inconnus. Pas facile. Ensuite, il y a Liam, chanteur du groupe de rock que tout le monde adore à Wood Valley (le lycée), qui est aussi le fils d'une libraire et qui croise Jessie à la librairie, puisqu'elle y travaille. L'un des rares à être gentil avec elle, donc très intéressant. Il y a aussi Caleb, un ami de Liam dont on ne sait pas grand-chose, si ce n'est qu'il est sur son téléphone à chaque fois que Jessie reçoit un e-mail. Et enfin, il y a Ethan, taciturne et réputé pour être drogué uniquement parce que son frère l'était, et avec qui Jessie doit travailler en anglais. Je ne vous spoile rien, mais je tiens à vous dire lequel est mon préféré, même si je les adore tous les quatre. Tout le long du livre, j'ai supplié mentalement l'auteure d'avoir choisi Ethan pour être SN, parce qu'il est absolument génial ! Et parce qu'on dirait que c'est le genre de personnage que j'aime : sombre, mystérieux, pas très bavard, cible de quelques rumeurs pas très valorisantes, et qui est visiblement blessé (la liste des personnages qu'on peut ranger dans ce cliché et que j'adore est longue ! A commencer par Murtagh, dans Eragon, que vous devriez évidemment lire). Il a l'air plus intéressant que les autres, je trouve qu'il méritait l'attention de Jessie plus que les autres.
 
   Beaucoup d'aspects sont abordés, dans ce livre, et toujours correctement. La mort de sa mère est présente en arrière-plan en permanence, et c'est triste, mais ça n'occupe pas toute la place. Les filles qui s'en prennent à Jessie, très réaliste aussi. La séparation de sa meilleure amie et l'impression d'avoir été remplacée, pareil. Evidemment, à un moment, il est question de perte de virginité, sujet assez courant dans les livres contemporains et young adult, et j'ai trouvé que ça n'allait pas avec le reste. C'est seulement mon avis, mais je trouve que ça n'a pas à être partout, surtout que ça n'a pas vraiment de rapport avec l'histoire (au moins, vous êtes sûrs de refermer le livre en sachant qu'utiliser un préservatif, c'est mieux pour ne pas se choper de maladies ou tomber enceinte ! Bon, je me moque un peu, mais c'est vrai que ça peut sûrement être utile à certains lecteurs peut-être un peu jeunes pour le savoir. Est-ce que je suis en train de vous parler comme une vieille ?).
 
   J'ai remarqué il y a seulement quelques jours que ce livre avait été traduit en français, sous le titre Trois de tes secrets, donc s'il vous intéresse, aucun problème ! Je suis déçue que la couverture ne soit pas la même. J'avais regardé la version française dans une librairie, et je l'avais reposé sans même lire le résumé en me disant "pas mon style". La couverture française ne renvoie pas du tout l'atmosphère du livre , alors que la couverture américaine, un peu étonnante au début, va beaucoup mieux avec l'histoire [f=transparent](vous comprendrez le symbole des gaufres en l'ayant lu). Je trouve ça dommage, tous ceux qui vont le regarder et penser comme moi vont passer à côté d'une belle histoire. Pour ceux qui voudraient le lire en anglais, je l'ai trouvé facile, mais comme j'ai écouté le livre audio, il est possible qu'il ne soit pas si simple (quand j'écoute, je ne fais pas attention au niveau de langue, je visualise seulement l'histoire ou je fais autre chose en même temps, mais je ne pense pas qu'il soit très compliqué). Et pour ceux que le livre audio intéresserait, j'ai trouvé que la narratrice, Jorjeana Marie, était parfaite : elle parle la plupart du temps d'une voix douce, avec son accent américain (l'accent anglais est horrible !), et elle fait des voix différentes pour chaque personnage, ce qui est plutôt impressionnant.
 
   En bref, c'est un contemporain passionnant, que j'aurais tendance à appeler agréable pour l'été (parce que je ne supporte les contemporains que l'été, allez savoir pourquoi), mais il est certainement aussi bien tout le temps. Si vous voulez passer un bon moment avec une lecture tranquille mais aussi rapide, je ne peux que vous le conseiller !
Tell me three things, de Julie Buxbaum
Tags : Tell me three things, Julie Buxbaum, Ember, Trois de tes secrets, VO, Contemporain, Young Adult, Romance
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#Posté le mercredi 29 août 2018 07:00

By your side, de Kasie West


By your side (VO) 
Kasie West 
HarperAudio 
Note : 4/5 
 
 


By your side, de Kasie West
 
 
   When Autumn Collins finds herself accidentally locked in the library for an entire weekend, she doesn't think things could get any worse. But that's before she realizes that Dax Miller is locked in with her. Autumn doesn't know much about Dax except that he's trouble. Between the rumors about the fight he was in (and that brief stint in juvie that followed it) and his reputation as a loner, he's not exactly the ideal person to be stuck with. Still, she just keeps reminding herself that it is only a matter of time before Jeff, her almost-boyfriend, realizes he left her in the library and comes to rescue her.

   Only he doesn't come. No one does.

   Instead it becomes clear that Autumn is going to have to spend the next couple of days living off vending-machine food and making conversation with a boy who clearly wants nothing to do with her. Except there is more to Dax than meets the eye. As he and Autumn first grudgingly, and then not so grudgingly, open up to each other, Autumn is struck by their surprising connection. But can their feelings for each other survive once the weekend is over and Autumn's old life, and old love interest, threaten to pull her from Dax's side? 





*  *  * 



   Qui dit vacances dit romance ! Vous savez peut-être qu'habituellement, ce n'est pas du tout mon style de lecture, mais l'été j'aime bien en lire une ou deux, pour me sentir en vacances. Et là, Orange a eu une très bonne idée (pour une fois) : pour nous faire essayer l'application Kobo, ils nous offrent un livre audio par mois jusqu'en janvier 2019 (c'est bien la première fois de ma vie que je suis contente que mon forfait vienne d'Orange) ! Je me suis dit que c'était parfait, je n'aurais pas à acheter une romance qui risquerait de ne pas me plaire (enfin, je me suis dit ça après plusieurs heures à hésiter devant des tas de livres). Et finalement, ce livre est très bien !
 
   Pour faire court, on suit Autumn, une fille qui fait souvent des crises de panique à cause de son anxiété sociale et qui se retrouve coincée dans la bibliothèque de sa ville parce qu'elle était aux toilettes quand le bâtiment a été fermé. Elle y est coincée pour trois jours car elle n'a pas son portable et ne peut prévenir personne (le rêve pour pas mal de monde, mais pas le mieux pour elle, il y a largement de quoi paniquer). Mais elle n'est pas seule dans la bibliothèque : Dax y a aussi été enfermé. Elle ne connaît de lui que les rumeurs qui circulent au lycée (autrement dit, elle le prend pour un drogué violent). Mais ils sont bien obligés de passer le week-end ensemble, alors c'est l'occasion de faire connaissance (vous imaginez bien tout ce que ça va entraîner).
 
   Au départ, je trouvais Autumn insupportable (d'ailleurs il m'a fallu la moitié du livre pour comprendre son nom, j'entendais Adam avant), mais je me suis vite habituée à elle et j'ai fini par l'apprécier. Il faut juste mieux la connaître, ce n'est pas si difficile de se mettre à sa place. Et j'ai adoré Dax (enfin, pas non plus du début) ! Franchement, je ne vous parlerai même pas des autres personnages tellement je l'adore ! Dax est typiquement le genre de garçon qui ne vaut pas la peine qu'on perde son temps avec lui, à première vue. Et pourtant, il est le seul à vraiment se soucier d'Autumn, il remarque dès qu'elle ment, et il finit rapidement par la connaître mieux que ses amis.
 
   Je le reconnais, c'est très cliché. Mais est-ce qu'un peu de cliché ne fait pas du bien de temps en temps ? (J'ai l'habitude de lire des histoires d'amour en plein milieu de guerres, de complots pour le pouvoir, de quêtes pour sauver le monde... Une un peu plus calme et toute mignonne de temps en temps, c'est sympa.) Par contre, je trouve la couverture plutôt moyenne (à part l'écriture du titre, ça j'aime bien). Elle fait plus cliché que l'histoire, et je n'ai pas vraiment imaginé les personnages comme ceux qu'on voit. En me contentant de la couverture, je ne me serais jamais intéressée à ce livre (vive booktube !)
 
   Bref, c'est une chouette romance, un peu cliché mais pas trop non plus, et je l'ai trouvée très sympa. (Si jamais le livre audio vous tente, il est assez facile à comprendre, et puis on peut ralentir le rythme. Je n'ai pas trop fait attention au niveau de langue puisque je l'écoutais, mais je pense qu'il est plutôt simple et que si vous vous débrouillez en anglais, ça devrait aller)
By your side, de Kasie West
Tags : By your side, Kasie West, HarperAudio, Romance, Contemporain, Young Adult, VO
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#Posté le mercredi 22 août 2018 07:00

Moi, Simon, 16 ans, homo sapiens


Moi, Simon, 16 ans, homo sapiens 
Becky Albertalli 
Le Livre de Poche 
Note : 5/5 
 
 

Moi, Simon, 16 ans, homo sapiens
 
 
   Simon Spier, 16 ans, est gay. Personne n'est au courant. Les seuls moments où il est vraiment lui-même, c'est bien à l'abri derrière l'écran de son ordinateur. C'est sur un chat qu'il a « rencontré » Blue. Il ne sait pas grand-chose de lui. Simplement :
1/ Ils fréquentent le même lycée.
2/ Blue est irrésistible.
3/ Il l'apprécie énormément. (Pour être tout à fait honnête, Simon commence même à être un peu accro.)
   Simon commet alors une erreur monumentale : il oublie de fermer sa session sur l'ordi du lycée. Résultat ? Martin, un de ses camarades de classe, sait désormais que Simon est gay. Soit Simon lui arrange un coup avec sa meilleure amie, soit Marin révèle son secret à la terre entière. Problème réglé ? Pas si sûr... 
 
 
*  *  * 
 
 
   Enfin un livre avec un personnage gay ! Je sais, c'est le principe du livre, mais c'est tellement rare ! C'est le premier livre que je lis dont le personnage principal est gay, et je me dis que c'est peut-être parce que je lis beaucoup de fantasy, mais ce n'est pas une raison !
 
   Ce n'est même pas tout : on a tendance à parler de diversité dans les livres, et là, pour de la diversité, c'est de la diversité ! Des personnages noirs et d'autres blancs, des chrétiens, des juifs et des athées, une fille un peu grosse, des gens gays et d'autres bisexuels... Il y a d'un peu tout, on le remarque à peine parce que l'auteure le décrit comme quelque chose de naturel et n'en fait pas trois tonnes, c'est parfait ! C'est vrai, tout le monde n'est pas représenté, mais ça fait déjà beaucoup dans un seul livre ! Le reste de la communauté trouvera peut-être son bonheur ailleurs. En tout cas, ça ressemble à la vraie vie. Je ne sais pas vous, mais je n'ai pas que des amis blancs, chrétiens, minces et hétéros. Ça fait du bien de les voir représentés dans un livre ! (Je pense que c'est le premier d'une longue série pour moi, je vous ferai une liste des livres que j'aimerais lire avec des personnages qui changent de ceux qu'on voit habituellement)
 
   Mais le plus important, évidemment, c'est Simon ! Ce personnage est tellement attachant ! On voit bien qu'il est humain et qu'il n'est pas parfait, mais on fait difficilement plus gentil. C'est aussi un aspect qui change : vous ne verrez pas un héros mais un humain. D'où le titre (je faisais remarquer à ma mère que sans connaître l'histoire, le titre ne m'aurait jamais attirée. Alors, elle m'a dit « homo sapiens » parce qu'il est homo ? Et avant qu'elle le fasse remarquer, je n'avais même pas fait le lien ! Sauf que je pense qu'il faut voir homo sapiens en entier, parce que c'est à propos de ça, nous sommes tous humains et c'est le point commun qui nous rassemble, même avec nos différences). Bref, Simon utilise un pseudo pour échanger des e-mails avec un garçon mystérieux qui se fait appeler Blue et qui va dans le même lycée. Le suspense est insoutenable ! A chaque e-mail, j'enregistrais toutes les informations dans ma tête pour essayer de deviner qui était Blue. Et devinez quoi ? C'est bien le personnage auquel je pensais !! J'étais tellement contente ! (l'indice du président américain change tout)
 
   Cette histoire est magnifique et très émouvante, à la fois pour la relation de Simon avec ses amis et celle avec Blue. C'est très touchant, et on peut se mettre à sa place sans aucun problème (c'est une fille à peu près hétéro qui vous parle). Je viens de finir le livre, alors je vous parie que cette chronique est légèrement bâclée, parce que je suis encore totalement plongée dans l'histoire, mais il faut que vous le lisiez ! Franchement, ça va super vite et on ne peut pas le lâcher (mon sommeil a été sacrifié pour ce chef-d'oeuvre, ainsi que les révisions, un ou deux cours facultatifs, une partie des repas, les conversations avec les amis et les trajets en bus. Je vous ai dit : IMPOSSIBLE de se sortir de cette histoire !).
 
   Je l'ai lu maintenant malgré les tonnes de travail pour les cours parce que le film ne va pas tarder à sortir. Dites-moi si je me trompe, mais je crois que ce sera en juin pour la France (une injustice totale, vu que les Américains l'ont en mars ! Ou avril, je ne sais plus). J'ai hâte de voir ce que ça va donner, et j'espère très fort que les producteurs et tous ceux qui ont travaillé sur le film n'auront pas gâché la justesse de cette ½uvre. Enfin, j'ai regardé la vidéo de Irish Reader, qui l'a vu, qui est gay lui-même et qui l'a adoré, donc je pense qu'on ne va pas être déçus !
 
   Je vous conseille de toute urgence de faire connaissance avec Simon, et je vous souhaite une bonne lecture ! (parce que vous allez le lire ?) Qui va aller voir le film ? 
Moi, Simon, 16 ans, homo sapiens
Tags : Moi Simon 16 ans homo sapiens, Becky Albertalli, Le Livre de Poche, Jeunesse, Contemporain, Diversité, Coup de Coeur
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#Posté le mercredi 11 avril 2018 07:00

The Unexpected Everything, de Morgan Matson


The Unexpected Everything (VO)
Morgan Matson 
Simon & Schuster 
Note : 5/5 
 
 
The Unexpected Everything, de Morgan Matson
 
 
   Andie had it all planned out. When you are a politician's daughter who's pretty much raised yourself, you learn everything can be planned or spun, or both. Especially your future. Important internship? Check. Amazing friends? Check. Guys? Check (as long as we're talking no more than three weeks).

   But that was before the scandal. Before having to be in the same house with her dad. Before walking an insane number of dogs. That was before Clark and those few months that might change her whole life. Because here's the thing—if everything's planned out, you can never find the unexpected. And where's the fun in that? 




* * * 



   Regardez cette couverture ! Je ne lis pas tellement de contemporains, mais l'été cette image suffit pour penser qu'on a trouvé la lecture parfaite ! Et le contenu du livre est largement à la hauteur !
 
   J'avais prévu de le terminer avant la fin de l'été, mais la fac est passée par là et ça m'a pris beaucoup plus de temps que prévu (comme vous pouvez le remarquer, puisque Noël vient de passer... Joyeux Noël, d'ailleurs !). Mais finalement, c'est presque une bonne chose : ce livre doit être bien à n'importe quel moment de l'année (et pour que je dise ça, il faut vraiment qu'il soit exceptionnel !).
 
   On suit Andie, 17 ans, fille d'un membre du Congrès (aux Etats-Unis, donc). Sa mère est morte d'un cancer cinq ans plus tôt, et depuis, c'est comme si elle n'avait plus de père non plus, il est en permanence occupé avec la politique. Elle a son avenir tout tracé, mais quand son père est suspecté dans une affaire de trafic d'argent (ou un truc pas très clair dans le genre, qui implique toujours de l'argent), ça retombe sur elle en même temps. Elle est poliment renvoyée de son stage de médecine prévu pour les grandes vacances, parce que celui qui l'avait recommandée a changé d'avis dès que la réputation du père d'Andie a été compromise. Du coup, Andie n'a plus qu'à passer l'été avec ses trois meilleures amies : Palmer, Bri et Toby (et Tom, le copain de Palmer).
 
   J'ai adoré le travail qu'elle s'est trouvé à la place de son stage ! Elle va promener des chiens tout l'été, d'où la couverture (et je peux vous dire que même en étant juste décrits par des mots, c'est comme si on les voyait, et ils sont tellement mignons !). Dont un en particulier, Bertie (le gros toutou blanc sur la couverture), qui appartient plus où moins à Clark (vous vous doutez que Clark, alias Dogboy, est la partie la plus intéressante de tout ça).
 
   Je commence par Clark (sinon je vais attendre toute la chronique le moment de parler de lui, et je vais bâcler tout le reste !). Tout tient en un mot : il est PARFAIT ! Certains diront peut-être trop parfait, mais il arrive que des gens soient vraiment bien, pourquoi on leur interdirait de l'être ? Ce n'était pas excessif, on ne tombe pas dans trop de cliché, c'est juste quelqu'un de très bien (et dans un petit contemporain – de 500 pages quand même – sympathique pour l'été, c'est plutôt le genre de personnage que j'attends. On est là pour lire une histoire qui fait rêver ou pour critiquer les personnages ?). Je vous en dis très peu sur lui, parce qu'on découvre tout petit à petit, mais c'est ce qu'il fait de sa vie qui m'a énormément plu (c'est une torture de me retenir de le mettre en majuscules avec des tonnes de points d'exclamation !). Etonnamment, je me suis autant identifiée à Clark qu'à Andie, ça c'est rare (d'habitude je me contente de me mettre à la place d'un seul personnage). Ce personnage est génial ! (je m'arrête là, sinon je vais soit radoter la même chose en boucle, soit finir par vous gâcher quelque chose)
 
   Les amies d'Andie sont assez cool, mais la fin a entaché un peu leur image. C'est super d'avoir un groupe d'amies comme le leur, mais c'est devenu légèrement trop puéril à mon goût. Je m'attarde juste une minute pour vous parler de Bertie : ce chien fait à lui tout seul un bon tiers de l'intérêt de l'histoire ! (Vous aussi, ça vous fait penser à Bertie Crochue et ses dragées ?)
 
   La partie la plus importante reste tout de même la relation entre Andie et son père, qui est à réparer. Je ne m'attendais pas à ce qu'il soit aussi sympa, pour un politicien. C'est un personnage que j'ai vraiment apprécié, son évolution était très intéressante. En fait, ce livre nous montre comment Andie s'en sort pendant l'été alors que tout ce qui lui arrive est imprévu, elle qui planifie toujours tout.
 
   L'écriture de Morgan Matson est très agréable, les 519 pages défilent sans vraiment qu'on s'en aperçoive, puisque l'intérêt ne baisse jamais. J'ai eu envie de savoir ce qui se passait après pendant toute ma lecture (et c'est comme ça qu'on se retrouve à penser lire 10 pages, et qu'on se rend compte 3h plus tard qu'on a légèrement, mais vraiment un tout petit peu, dépassé). Ce livre n'est pas encore traduit en français (j'espère qu'une maison d'édition aura la bonne idée de s'y intéresser, et de ne pas changer la couverture), mais il me paraît tout à fait accessible si vous voulez commencer la lecture en anglais. Evidemment, il faut être motivé, c'est quand même un sacré pavé, mais une fois qu'on s'habitue à l'écriture de l'auteure, ce n'est pas très difficile à comprendre (tout le monde a ses tics de langages, et les mêmes mots reviennent assez régulièrement).
 
   Si vous cherchez une chouette lecture pour l'été (ou pour le reste de l'année si c'est votre truc), je ne peux que vous conseiller ce livre ! Pour un contemporain, c'est-à-dire un genre que je ne lis pas trop habituellement, je l'ai trouvé excellent !
The Unexpected Everything, de Morgan Matson
Tags : The Unexpected Everything, Morgan Matson, Simon & Schuster, Contemporain, VO
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#Posté le mercredi 27 décembre 2017 04:00

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