Les 100 (tome 1)
Kass Morgan
Robert Laffont (R)
Note : 5/5

Personne n'a posé le pied sur Terre depuis des siècles... jusqu'à aujourd'hui.
Depuis qu'une guerre nucléaire a ravagé la planète, l'humanité s'est réfugiée dans des stations spatiales en orbite à des milliers de kilomètres de sa surface radioactive. Aujourd'hui, cent jeunes criminels sont envoyés en mission périlleuse : recoloniser la Terre. Cela peut leur donner une chance de repartir de zéro... ou de mourir dès leur arrivée.
* * *
Ce livre est assez connu, grâce à la série qui en est tirée, et je ne l'avais toujours pas lu ! Retard rattrapé ! J'ai vraiment apprécié ma lecture (qui commence à dater, tout comme cette chronique).
C'est annoncé comme de la science-fiction, mais dans ce premier tome, attendez-vous surtout à de la romance. La destruction de la Terre, la vie dans l'espace et ce genre de sujets ne sont pas très développés, on suit surtout les relations entre les personnages. A propos des personnages, il y en a quatre principaux dont on a le point de vue : Clarke, Wells, Bellamy et Glass. J'ai mis du temps à m'habituer à tous ces points de vue et à me souvenir de chacun, c'était très confus au début. Franchement, il faut s'accrocher (surtout que, dans la traduction, il y a parfois des confusions entre les noms dans le texte, ça n'aide pas). Une fois qu'on ne peine plus, tous les personnages sont assez sympathiques, et tous les points de vue sont intéressants, donc il n'y a pas de longueur qu'on aimerait passer. Mon personnage préféré, c'est Glass. Elle aime vraiment Luke et est prête à tout pour lui (elle l'a d'ailleurs bien prouvé), et sa personnalité reste constante, c'est chouette qu'il y en ait une qui reste bien pendant tout le livre. Bellamy se soucie surtout de sa s½ur, mais j'ai l'impression qu'il occupe une place secondaire. Par contre, Wells est une catastrophe ambulante, il est désespérant ! Tout ce qu'il fait part d'une bonne intention, mais ça tourne rapidement au désastre. Ce qui est touchant, c'est qu'il fait tout ça pour Clarke, et c'est exactement ce qui rend Clarke insupportable. Elle est beaucoup trop rancunière et pleine de colère, et elle change d'avis beaucoup trop souvent. D'ailleurs, j'ai remarqué assez tard qu'on n'a aucune description physique précise des personnages, c'est très pratique pour les imaginer comme on veut.
Un aspect assez peu développé, mais que j'ai beaucoup apprécié, c'est le fonctionnement de la vie à bord du vaisseau spatial qui a accueilli les survivants. Il y a une différence énorme entre les habitants d'une partie du vaisseau, riches et qui vivent sans restriction, et ceux des deux autres parties qui ont le travail le plus difficile, de l'eau seulement une heure par semaine... Je suppose que c'est exactement ce qui se passerait si une catastrophe de ce genre devait se produire. Bref, on imagine tout de suite la mentalité des gens bien placés. Ils savent qu'ils ne vont pas pouvoir vivre sur leurs réserves très longtemps, donc il faut voir comment va la Terre. Mais comme c'est un peu dangereux, on va d'abord y envoyer des ados qu'on a jugés criminels – de toute façon, même s'ils meurent là-bas, on les aurait tués à bord du vaisseau. C'est dégoûtant, et j'espère bien que certaines personnes vont payer !
Je n'ai pas grand-chose de plus à vous dire, tout simplement parce qu'il ne se passe pas grand-chose dans ce premier tome. C'est un début, qui aide à comprendre comment on s'est retrouvés là, je suppose. Pour ma part, j'ai hâte de lire la suite ! (Depuis, j'ai lu le tome 2, et je ne vous ferai pas de chronique dessus parce que j'ai détesté et que tout tient en deux lignes : on n'aura apparemment pas beaucoup d'informations supplémentaires sur la partie science-fiction, j'ai fait une overdose de romance et de niaiserie, et les personnages deviennent franchement durs à supporter. Donc tant pis pour cette série)
