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Création : 04/08/2014 à 12:21 Mise à jour : 16/03/2019 à 14:38

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13 articles taggés Le Livre de Poche

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De la rage dans mon cartable, de Noémya Grohan


De la rage dans mon cartable 
Noémya Grohan 
Le Livre de Poche 
Note : 5/5 
 
 

De la rage dans mon cartable, de Noémya Grohan
 
 
   « Je crois que c'est après cet épisode que j'ai commencé à mettre un mot sur ce qui m'arrivait.
La solitude, le sentiment de décalage, dès le début, je les avais déjà ressentis. Le harcèlement scolaire, c'était un mot plus grave. Mais plus les jours passaient, plus l'évidence était là, sous mes yeux. Je n'étais pas qu'une élève chahutée par quelques meneurs. Beaucoup d'autres les avaient imités et me traquaient en permanence. J'étais devenue une cible. »
 
 
*  *  * 
 
 
   Les quelques livres sur le harcèlement scolaire que j'avais lu jusqu'ici m'avaient toujours plu mais en même temps déçue. Comme j'avais beaucoup entendu parler de celui-là, je me disais qu'il n'aurait peut-être pas les mêmes défauts que les autres : c'est un témoignage, l'auteure a subi ce qu'elle raconte. Et en effet, il était largement mieux que tous les autres !
 
   Ce n'est pas un roman, on ne suit donc pas une histoire. Ce sont surtout des souvenirs et des thèmes précis que l'auteure aborde. Elle parle de l'époque de son harcèlement, mais aussi des années qui ont suivi, ce que j'ai trouvé très bien. Ça permet de voir qu'on peut s'en sortir, mais ça montre aussi les séquelles que ce fléau laisse, qui sont très souvent oubliées. Dans les livres de fiction, habituellement, des adultes finissent par être au courant d'une façon ou d'une autre, et on suppose que tout s'arrange par miracle et qu'il n'y a plus jamais de problèmes. C'est totalement faux : souvent, il ne suffit pas d'en parler à des adultes pour que ça s'arrange, et ça continue à nous ronger des années après. Cet aspect du livre est franchement bien, parce qu'il est très juste.
 
   Je vais essayer de vous en parler par thèmes. Le plus marquant, et aussi le plus universel, c'est l'indifférence de tout le monde. Noémya Grohan insiste sur ce point : les professeurs voient ce qui se passe, et ils ne font rien. Pareil pour les surveillants, les CPE, parfois les directeurs... Ça contribue à l'impression que le harcèlement est normal, et c'est à eux qu'on nous dit d'aller parler ! Même en leur parlant, ça ne change souvent rien (je ne vous incite absolument pas à ne pas en parler, je vous dis simplement la vérité : ça peut marcher, ou l'enfer peut continuer). Ensuite, on voit que tout part de quelques meneurs et puis que tout le monde s'y met, pour suivre. Ils se croient drôles, ils pensent qu'ils ne font rien de mal, alors qu'ils détruisent une vie. Plus personne n'ose parler à une victime de harcèlement scolaire, de peur de finir dans la même situation. Les gens sous-estiment souvent leur rôle. Et bien sûr, on ne réagit que quand la victime se suicide, comme si des années d'enfer n'étaient rien. Pourquoi faut-il toujours qu'il soit trop tard ?
 
   C'est tout l'intérêt de ce livre : faire prendre conscience à tout le monde de ce qu'est réellement le harcèlement scolaire, de la détresse de ceux qui en sont victimes et qui sont en quelque sorte censurés par tout le monde. Il faudrait le mettre dans les mains de tout le monde. Des harceleurs se rendraient peut-être compte de ce qu'ils font, des indifférents réagiraient peut-être. Ça guiderait peut-être certains professeurs. Si jamais vous avez été victime de harcèlement scolaire, ce livre fera sans aucun doute remonter d'horribles souvenirs, vous risquez de vous sentir mal, mais je pense qu'il peut aussi vous faire du bien. C'est toujours utile de connaître l'expérience des autres. Je n'irais pas jusqu'à dire que ça vous aidera à laisser tout ça derrière vous, mais ça peut sûrement vous aider à vivre avec.
 
   Et si vous êtes victime de harcèlement scolaire en ce moment, ça vous rappellera quelque chose d'important : vous n'êtes pas le/la seul/e, des tas d'autres personnes vivent ce que vous subissez en ce moment. Ça n'arrive pas qu'à vous, ce n'est pas de votre faute, et vous n'avez pas à avoir honte. Je sais, c'est facile à dire. Mais d'autres s'en sont sortis, vous y arriverez aussi, peu importe le temps que ça prendra. Laissez-moi vous dire une chose que vous n'entendrez pas souvent, parce que je ne vais pas vous mentir : ça fera mal, vous allez souffrir, et ce ne sera pas facile. Ça risque de prendre du temps. Mais vous êtes fort, bien plus que vous ne le pensez. Même si pour l'instant vous avez l'impression que vous ne pourrez jamais vous en sortir, je vous garantis que si, et je vous assure que vous êtes assez fort pour tenir, vous en êtes capable. N'écoutez pas les méchancetés de ceux qui vous rabaissent, ne les croyez pas : vous êtes quelqu'un de bien, de valeur, vous méritez de vivre. Ils vous blessent, mais ils ont tort. C'est dur maintenant, mais les choses vont s'améliorer. Vous allez ressortir de cet enfer encore plus fort. Pensez à votre avenir : il sera loin de vos bourreaux, et il sera heureux. Vous ne serez pas dans un milieu scolaire toute votre vie. Vous avez sûrement des rêves, il faut que vous viviez pour les réaliser. Je vous assure que vous pouvez me croire : c'est difficile, mais c'est possible. Ne perdez pas espoir. Essayez de trouver le courage d'arriver à l'école (au collège ou au lycée) la tête haute, le regard devant vous. Vous n'êtes pas condamné à être une victime : montrez-leur que vous en avez marre et que vous n'avez plus peur d'eux (même si vous avez peur, il ne faut pas le montrer). Avancez le dos droit, les épaules en arrière, et la tête relevée, parce que c'est votre droit et que vous n'avez pas à disparaître. Fusillez du regard ceux qui osent s'en prendre à vous, ne vous recroquevillez pas. Si tu es victime de harcèlement scolaire, permets-moi de te tutoyer : je ne te connais pas, c'est vrai, mais je sais que toutes les méchancetés que tu entends sont fausses. Si tu as l'impression d'être entièrement seul, sache que je crois en toi.
 
   Excusez-moi pour cette chronique un peu longue qui parle finalement très peu du livre, mais c'est un sujet important. Et c'est à ça que servent les livres, à faire parler du message qu'ils portent. Il y a des choses que tout le monde doit entendre : si vous êtes témoin de harcèlement scolaire, vous êtes tout aussi responsable que les harceleurs si vous ne faites rien (n'allez pas vous battre avec ces brutes, mais montrez aux victimes que vous êtes de leur côté), et si vous en êtes victime, ce n'est pas une fatalité, vous allez vous en sortir. Tenez bon. Vous l'avez compris, je vous recommande fortement de lire ce livre. Il est très court, et il vous fera du bien. En tout cas, il m'en a fait quand j'en avais besoin.
 De la rage dans mon cartable, de Noémya Grohan
Tags : De la rage dans mon cartable, Noémya Grohan, Le Livre de Poche, Témoignage, Harcèlement scolaire
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#Posté le vendredi 18 janvier 2019 04:00

La Porte, de Magda Szabó


La Porte 
Magda Szabó 
Le Livre de Poche 
Note : 4,5/5 
 
 
La Porte, de Magda Szabó
 
 
   C'est moi qui ai tué Emerence. Je voulais la sauver, non la détruire, mais cela n'y change rien. 
 
   La Porte est une confession. La narratrice y retrace sa relation avec Emerence Szeredás, qui fut sa domestique pendant vingt ans. Tout les oppose : l'une est jeune, l'autre âgée ; l'une sait à peine lire, l'autre ne vit que par les mots ; l'une est forte tête mais d'une humilité rare, l'autre a l'orgueil de l'intellectuelle. Emerence revendique farouchement sa liberté, ses silences, sa solitude, et refuse à quiconque l'accès à son domicile. Quels secrets se cachent derrière la porte ? 
 
 
*  *  *
 
 
   Je parie que vous pensez que j'ai dû le lire pour les cours. Eh bien figurez-vous que non ! Je l'ai pris un peu par défaut, parce que je ne trouvais pas les livres que je cherchais, mais c'est plutôt une bonne chose. Ça aurait été dommage de le découvrir plus tard, alors que je l'ai adoré !
 
   C'est plutôt étonnant, parce qu'il ne se passe pas grand-chose. En fait, j'aurais beaucoup de mal à vous résumer l'histoire, parce qu'il ne s'y passe rien. C'est le mystère autour d'Emerence qui fait tout l'intérêt du livre : on découvre des morceaux du passé de la vieille femme dont la porte reste toujours fermée, sa personnalité atypique, et on s'y attache facilement. Une autre chose que j'ai trouvée très intrigante : la plupart des personnages sont nommés, sauf la narratrice et son mari, et je n'ai pas pu m'empêcher de me demander si ça pouvait être l'auteure, si l'histoire pouvait être vraie. Il n'y a qu'un surnom, mentionné à la fin, et les dates correspondent plutôt bien, alors j'aime bien penser que oui, qu'Emerence a vraiment existé. A mon avis, c'est un personnage dont on se souvient.
 
   Justement, j'ai apprécié tous les personnages, surtout la narratrice. L'écriture est parfaite : belle sans être compliquée, agréable à lire. Je ne sais pas si c'est aussi comme ça en hongrois, mais la traduction française est très réussie ! Ça permet de se sentir plus proche de la narratrice. D'habitude, les livres qui ne sont pas très récents (et même les livres français en général, à mon goût) ont un style très pompeux que je trouve insupportable (on écrit un livre pour qu'il soit lu et qu'il plaise aux gens, pas pour étaler ses capacités linguistiques !), mais l'écriture de celui-ci a l'air très moderne, ça m'a donné l'impression qu'il avait été écrit dans les cinq dernières années alors qu'il date de 1987. Il y a aussi énormément de très belles phrases particulièrement justes (si vous voyiez le livre : je l'ai rempli de post-its ! Je ne m'étais pas attendue à l'apprécier à ce point).
 
   Je l'ai surtout lu parce que l'auteure est hongroise, ou plutôt était, et que j'adore les pays d'Europe de l'Est. J'imagine que l'auteure est extrêmement douée, mais elle donne envie de découvrir la littérature hongroise. Au passage, j'aimerais vous faire remarquer la couverture du livre, que je trouve très jolie. A l'ordi, les couleurs ne rendent pas aussi bien qu'en vrai, elles sont beaucoup plus douces que ça.
 
   De mon côté, je ne peux que vous recommander ce livre. J'imagine que si vous passez sur mon blog, ce n'est pas votre genre de lecture habituel, mais qui sait, ce sera peut-être une bonne surprise pour vous aussi !
 
 
Lorsqu'on commet l'impardonnable, on ne s'en rend pas toujours compte, mais quand on l'a fait, quelque chose en nous le sait.
 La Porte, de Magda Szabó
Tags : La Porte, Magda Szabó, Le Livre de Poche, Contemporain
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#Posté le mercredi 10 octobre 2018 07:00

Le Lys dans la vallée, d'Honoré de Balzac


Le Lys dans la vallée 
Honoré de Balzac 
Le Livre de Poche 
Note : 3,5 
  

 
Le Lys dans la vallée, d'Honoré de Balzac
 
 
   "Comme autrefois vous allez me rendre à la santé, Félix, et ma vallée me sera bienfaisante. Ils croient que ma plus vive douleur est la soif. Oh ! oui, j'ai bien soif, mon ami. L'eau de l'Indre me fait bien mal à voir, mais mon c½ur éprouve une plus ardente soif. J'avais soif de toi, me dit-elle d'une voix plus étouffée en me prenant les mains dans ses mains brûlantes et m'attirant à elle pour me jeter ces paroles à l'oreille : mon agonie a été de ne pas te voir." La bataille inconnue qui se livre, dans une vallée de l'Indre, entre Mme de Mortsauf et la passion, est peut-être aussi grande que la plus grande des batailles connues. 





*  *  * 



   L'un des classiques que j'avais à lire pour le premier semestre ! Venant de Balzac, je m'attendais à pire, le prof a fait un bon choix en ce qui concerne l'histoire (même si je dois reconnaître qu'on est soulagé quand on atteint la moitié et qu'on voit enfin le nombre de pages restantes diminuer !).
 
   Dans ce livre, on suit Félix de Vandenesse (vous allez voir toute l'ironie de son nom), un jeune homme de vingt ans qui a eu une enfance malheureuse, des parents indignes, qui a été victime de toutes sortes d'injustices... Bref, le héros romantique traditionnel (c'est le problème de Balzac, d'être entre le romantisme et le réalisme, ça a peut-être quelques avantages mais ça a surtout les défauts des deux). Il écrit une lettre, puisque c'est un roman épistolaire (avec une lettre de 350 pages et une lettre de 5 pages... Félix a dû littéralement passer une année de sa vie à écrire un roman qu'il veut faire passer pour une lettre, je l'imaginais très bien envoyer une pile énorme de feuilles à sa maîtresse actuelle, en toute modestie). Dans cette énorme lettre, si longue qu'on oublie rapidement que c'est une lettre, Félix raconte sa vie à Natalie de Manerville, il étale ses malheurs avec des détails et un vocabulaire qui ne pourrait pas faire moins naturel ! Ne vous plaignez pas si je ne vous parle pas de Natalie, Félix n'en parle pas vraiment lui-même. Dans ce pavé monstrueux qu'il lui a envoyé, il détaille à quel point son premier amour était fantastique, exceptionnel, parfait, sans égal sur terre... Vous voyez où je veux en venir (ce n'était pas très intelligent d'écrire à sa maîtresse pour lui dire, en gros, "Je t'aime bien, mais celle d'avant était largement mieux").
 
   Ce premier amour, il s'agit de madame de Mortsauf (Henriette pour Félix, et uniquement pour lui). Elle était parfaite, bien évidemment, mais elle était mariée et avait deux enfants. Pas de chance ! Il est tombé amoureux d'elle dès qu'il l'a vue au seul bal auquel elle est allée de sa vie (plus précisément, il s'est jeté sur elle comme un animal. Le prof a tenté de nous expliquer qu'après cette agression, c'est elle qui est tombée amoureuse de lui, mais je ne vois toujours pas comment on peut penser ça... Merci Balzac et sa délicatesse !). Ils s'aimaient énormément, Félix passait tout son temps chez elle, mais malgré ses sentiments elle ne voulait pas tromper son mari et manquer à ses devoirs de bonne chrétienne. Ça crée forcément un petit problème, entre elle qui aime Félix spirituellement, et lui qui peine à s'en contenter. Je ne vous raconte pas la suite, pour une fois qu'un classique n'est pas très connu je ne vais pas vous gâcher l'histoire.
 
   J'ai bien aimé Henriette (appelons-là Henriette, ce sera moins long à écrire), sa morale et son honnêteté sont particulièrement respectables, même si c'était évident qu'elle en demande un peu trop à Félix. Lui, justement, je l'ai beaucoup moins apprécié. On a tout de suite pitié de lui en voyant son enfance, une période triste où il était rejeté par tout le monde, et en premier par sa famille. Mais ça passe assez vite : il voit tout de son point de vue, sans tellement se soucier des autres, il prend un bon nombre de décisions pas très judicieuses... On a déjà vu mieux, comme héros.
 
   L'écriture de Balzac n'est pas si désagréable, mais sans surprise, je l'ai trouvée beaucoup trop pleine de détails inutiles, surtout si on garde à l'esprit qu'il s'agit d'une lettre. Un mélange du réalisme très précis et de l'emportement romantique, plutôt insupportable en ce qui me concerne. L'histoire aurait été mieux si elle avait été plus courte (mais c'est l'avis d'une lectrice plus jeune que lui de deux siècles). Mais elle était quand même intéressante, et c'est le plus important.
 
   En résumé, c'était une lecture fastidieuse (surtout quand vous devez mettre des post-it partout parce que vous avez intérêt à vous souvenir du livre par c½ur pour les partiels), mais les personnages et l'histoire valent la peine de découvrir ce livre. Je n'irais tout de même pas jusqu'à vous le conseiller, à moins que vous teniez absolument à lire Balzac.
Le Lys dans la vallée, d'Honoré de Balzac
Tags : Le Lys dans la vallée, Honoré de Balzac, Le Livre de Poche, Classique
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#Posté le vendredi 21 septembre 2018 07:00

Red Queen, tome 3, King's Cage, de Victoria Aveyard


Red Queen (tome 3)
King's Cage 
Victoria Aveyard
Le Livre de Poche 
Note : 5/5 
 
 
/!\ Continuez à vos risques et périls (spoil potentiel sur le tome 1 et 2) /!\
 
 
Red Queen, tome 3, King's Cage, de Victoria Aveyard
 
 
   Mare Barrow a échangé sa liberté contre celle de ses amis. Retenue prisonnière par l'homme qu'elle aimait autrefois et désormais roi, Maven, elle est dans l'incapacité d'utiliser son pouvoir et subit maintes humiliations et mauvais traitements.

   Pendant ce temps, la rébellion continue de s'organiser, de s'entraîner et d'étendre son influence, plus que jamais décidée à lutter contre l'oppresseur. Mais en l'absence de la faiseuse d'éclairs, qui mènera cette armée au bout de son ambition ?




*  *  *



   Est-ce que ça vous étonne si je vous dis que ce troisième tome est un coup de c½ur ? Moi pas : je n'en attends pas moins de cette série, et elle est toujours à la hauteur. Si le deuxième tome m'avait légèrement moins plu (en restant quand même un coup de c½ur, ne dévalorisons pas de telles merveilles), celui-ci fait plus que le compenser ! C'est un chef-d'oeuvre !
 
   Ça a été un grand soulagement de retrouver Maven (non, ce n'est pas une blague). Je trouve qu'il manquait énormément au tome 2 (que voulez-vous, on n'a jamais assez de Maven !), et il fait à lui tout seul la plus grande part de l'intérêt du livre. Forcément, il est mon personnage préféré (quoi, je suis tordue ? C'est vrai, j'ai tendance à préférer les méchants aux héros, sous certaines conditions). Je ne peux pas m'empêcher de compatir, surtout avec ce qu'on apprend sur lui dans ce tome-ci, et d'espérer qu'on puisse l'aider. Je ne suis pas folle, je connais le sadisme de l'auteure, je suis persuadée qu'elle va le tuer, mais ça n'empêche pas d'espérer (je refuse catégoriquement de voir mourir un personnage auquel je suis autant attachée !). A mes yeux, il est mille fois mieux que Cal. Cal est quelqu'un de plutôt bien, je ne vais pas trop le critiquer, mais je n'arrive pas à l'apprécier (les vrais fans de livres comprendront : les passages avec Maven réussissent toujours à me serrer le c½ur, physiquement, alors que je ne ressens rien du tout dans ceux avec Cal). Et au milieu, il y a Mare, qui a gagné un peu en humilité et qui est devenue plus agréable à suivre (même si je lui en veux un peu de sa vilaine manie de vouloir tuer Maven !).
 
   C'est très facile de considérer les personnages comme des personnes réelles, et tout ça tient au talent de l'auteure. J'ai rarement vu des personnages aussi bien développés, aussi crédibles et aussi humains ! Elle leur a donné une personnalité propre, et ça revient presque à leur donner vie (c'est en grande partie pour ça que je préfère Maven. Entre autres, Cal a tendance a s'énerver et à parler fort, à crier sur les gens, alors que Maven reste toujours calme et qu'il n'élève jamais la voix. Oui, c'est suffisant pour que je le préfère, mais ça reflète sa personnalité entière, ou du moins celle qu'il pourrait avoir). Je suis très heureuse que Victoria Aveyard écrive, parce qu'elle est incroyablement douée, et parce qu'elle a réussi cette merveille qui restera toujours l'une de mes séries préférées. Ce sont des livres qui me marquent autant à chaque fois, le genre qui a un impact sur nous, et c'est indescriptible. Le genre dont on se souvient dans certaines situations et dont on tire de la force. Vous vous en fichez très certainement, mais c'est le premier livre de ma vie dans lequel j'ai écrit. Je suis du genre maniaque avec les livres, il faut qu'ils aient l'air de n'avoir jamais été touchés, jusqu'à King's Cage je trouvais qu'écrire dans un livre était le plus grand des sacrilèges. Mais là, j'ai ressenti le besoin de surligner, de souligner et d'écrire dedans, de laisser une part de moi mélangée à ce petit trésor. Je vous dit ça pour vous montrer que ce livre est vraiment puissant, et qu'il est exceptionnel.
 
   Je vais tenter de m'arracher un peu aux personnages pour vous parler de l'action. Ça n'en manque pas ! Au début, c'est forcément un peu calme, puisque Mare est enfermée, mais on suit d'autres personnages qui font un peu plus bouger les choses (dans une minorité de chapitres, alors ce n'était pas frustrant). Toute la deuxième partie est très mouvementée, il n'y a vraiment aucun moyen de s'ennuyer ! Et puis il y a deux nouveaux personnages très intrigants, et que j'ai appréciés justement pour cette raison : Iris et Davidson (voyez vous-même qui ils sont, je ne vais pas tout vous raconter !). On voit aussi une nouvelle facette d'Evangeline. Elle est puissante, j'espère qu'elle sera utile dans la suite. Et comme d'habitude, la fin est une torture !
 
   Je me jetterais sur la suite si je le pouvais, mais j'ai les trois premiers tomes en poche et je vais attendre pour avoir le dernier dans le même format (un supplice, mais un supplice qui me laissera le temps de relire ces trois précieux et de mettre du surligneur partout dedans !). J'imagine que si vous êtes en train de lire cette chronique, c'est que vous avez lu les deux premiers tomes, donc est-ce que j'ai vraiment besoin de vous le conseiller ? (Parlons plutôt de choses vraiment utiles : qu'est-ce que vous pensez de Maven ?)




"On fabrique si facilement des monstres."


Red Queen, tome 3, King's Cage, de Victoria Aveyard
Tags : Red Queen, tome 3, King's Cage, Victoria Aveyard, Le Livre de Poche, Fantasy, Young Adult, Coup de Coeur
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#Posté le mercredi 19 septembre 2018 07:00

Modifié le dimanche 23 septembre 2018 12:21

Red Queen, tome 2, Glass Sword, de Victoria Aveyard


Red Queen (tome 2) 
Glass Sword 
Victoria Aveyard 
Le Livre de Poche 
Note : 5/5 
 
 
/!\  Interdit à ceux qui n'ont pas lu le premier tome !  /!\
 
 
Red Queen, tome 2, Glass Sword, de Victoria Aveyard
 
 
   Mare Barrow a le sang rouge, comme la plupart des habitants de Norta. Mais comme les seigneurs de Norta, qui se distinguent par leur sang couleur de l'argent, elle possède un pouvoir extraordinaire, celui de contrôler la foudre et l'électricité. Pour les dirigeants de Norta, elle est une anomalie, une aberration. Une dangereuse machine de guerre.
Alors qu'elle fuit la famille royale et Maven, le prince qui l'a trahie, Mare fait une découverte qui change la donne : elle n'est pas seule. D'autres Rouges, comme elle, cachent l'étendue de leurs pouvoirs. Traquée par Maven, Mare fait face à sa nouvelle mission : recruter une armée, rouge et argent. Aussi rouge que l'aube, plus rapide qu'un éclair d'argent. Capable de renverser ceux qui les oppriment depuis toujours.
Mais le pouvoir est un jeu dangereux, et Mare en connaît déjà le prix. 




*  *  * 



   Waouh ! D'accord, je commence souvent mes articles comme ça, mais que dire de plus quand il s'agit d'un coup de c½ur aussi énorme ?? Il faut que je réapprenne à parler pour vous dire ce que j'en ai pensé, tellement ce livre m'a absorbé dans son univers.
 
   Juste au cas où vous n'auriez pas lu le premier tome et que vous liriez ça par curiosité (et au cas où vous auriez aussi raté le gros avertissement en rouge), je vous conseille d'éviter cet article (allez, ouste, partez ! Lisez le premier tome et revenez plus tard ! J'espère pour vous que vous avez évité le résumé !). Il se passe toujours beaucoup de choses, dans cette série. L'autrice parvient toujours à m'impressionner ! Dans ce tome, la mission principale de Mare est de sauver un maximum de sangs-neufs, les gens avec du sang rouge mais des pouvoirs d'Argent, comme elle. Ils sont très clairement une arme clé dans la guerre que la Garde Écarlate va mener contre Maven. Le début de l'histoire est donc franchement long et un peu trop descriptif, d'autant plus que les personnages sont beaucoup moins sympas (vu ce qui s'est passé précédemment, on leur pardonne). Mais il y a toujours quelque chose pour nous donner envie de savoir ce qui va se passer ensuite. L'action finit par revenir, les personnages sont de plus en plus intéressants, et en arrivant vers les cent dernières pages on ne peut tout simplement plus lâcher ce livre ! En plus, la méfiance qu'a installé le premier tome est toujours bien présente, et cette fois-ci je ne me suis pas laissée avoir (j'étais préparée à tout, donc je n'ai pas eu envie de jeter le livre contre un mur).
 
   Les personnages sont tellement bien travaillés ! Avec l'apparition des sangs-neufs, on en découvre quelques nouveaux (je dois dire que j'ai une grosse préférence pour Mamie). On en voit certains plus que d'autres, mais ils sont tous uniques à leur façon, et ils ne sont pas là pour décorer (pas tous, en tout cas). J'imagine que pas mal de gens auront trouvé Mare détestable, c'est aussi l'effet qu'elle a eu sur moi à certains moments, mais dans l'ensemble je la comprends. Elle s'efforce de ne pas devenir un monstre et de sauver le plus de monde possible, ça implique des sacrifices. Elle porte le poids de sa culpabilité, et elle est enfermée dans une solitude qui ne l'aide pas beaucoup. Certains personnages lui font des reproches, alors qu'à mon avis elle aurait juste besoin d'un peu de soutien. SPOILER : Cal qui lui hurle dessus juste après la mort de son frère, c'était dur, et en plus elle s'est retrouvée seule à l'enterrement de Shade sans personne pour la réconforter. Perdre un frère après tout ce qu'elle a subi, c'est ce que j'appellerais la goutte d'eau qui peut faire déborder le vase – FIN DU SPOILER. Je pense que personne ne se rend réellement compte à quel point c'est dur pour elle, et surtout ils ne feraient certainement pas mieux. J'ai adoré les autres personnages, surtout Shade et Kilorn, qui sont toujours là pour protéger Mare même s'ils ne sont pas toujours d'accord avec elle. Cal est super aussi, mais avoir perdu son père (surtout dans ces circonstances) l'a forcément rendu plus distant, ça donne un peu moins envie de l'apprécier que dans le premier tome. Et bien sûr il y a Maven, qui est devenu roi sur des mensonges et qui traque Mare. Je dois reconnaître que j'ai toujours un peu d'espoir pour lui. C'est ridicule, mais le personnage qu'il faisait semblant d'être dans le premier tome était tellement crédible qu'il continue de me manquer.
 
   En même temps d'en apprendre un peu plus sur la Garde Écarlate, on a droit à quelques informations sur d'autres royaumes qui entourent Norta, ou parfois qui sont beaucoup plus loin. Ça étend l'univers du livre qui n'est plus centré uniquement sur ce petit coin d'Amérique, et ça apporte une dose supplémentaire de réalisme. L'autrice a pensé à tout, elle est vraiment très douée. Son style d'écriture est extrêmement bon, même s'il y avait beaucoup de descriptions pas toujours intéressantes dans ce tome, mais surtout elle a du talent pour la stratégie. C'est ce qui rend sa série aussi passionnante. En plus, les personnages qu'elle nous décrit sont complexes et très réalistes aussi.
 
   Pour finir cette chronique, je dirais que ce tome deux m'a paru être une sorte de transition entre le premier et le troisième tome, parfois un peu trop descriptif mais qui met visiblement en place tous les éléments nécessaires à la suite. Ça a été un gros coup de c½ur quand même pour moi, en grande partie grâce aux personnages et à cette fin époustouflante ! Malgré tous les avis négatifs, je vous conseille de vous faire le vôtre en le lisant au lieu d'être découragé.
Red Queen, tome 2, Glass Sword, de Victoria Aveyard
Tags : Red Queen, tome 2, Glass Sword, Le Livre de Poche, Fantasy, Young Adult, Coup de Coeur
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#Posté le lundi 10 septembre 2018 07:00

La Machine Infernale, de Jean Cocteau


La Machine Infernale 
Jean Cocteau 
Le Livre de Poche 
Note : 3/5 
 
 

La Machine Infernale, de Jean Cocteau
 
 
   Obéissant à l'oracle, Oedipe résout l'énigme du Sphinx, tue son père et épouse sa mère. La peste s'abat sur Thèbes qui a couronné un inceste et un parricide. Quand un berger dévoile la vérité, la machine infernale des dieux explose. Oedipe se crève les yeux et sa mère se pend. S'inspirant du théâtre de Sophocle, Cocteau redonne vie aux grandes figures grecques : Oedipe, Jocaste, Antigone et Créon. Il philosophe en virtuose. Non, l'homme n'est pas libre. Il naît aveugle et les dieux règlent sa destinée. Même le héros, celui qui sort du rang, doit se soumettre. 
 
 
* * * 
 
 
   Cette chronique sera extrêmement courte puisque je n'ai quasiment rien à dire sur ce livre. C'est une pièce de théâtre de seulement 130 pages (avec une centaine de pages de dossier en plus dans cette édition, ce qui est intéressant pour mieux comprendre les choix de Jean Cocteau). J'ai dû le lire en terminale pour le bac, et j'en garde un assez mauvais souvenir parce qu'il faisait partie des textes du bac de français en première (tomber deux fois sur le même, c'est dommage). 
 
   C'est le mythe d'Oedipe revisité, et pour moi, ça ressemblait presque à une analyse. La pièce est pleine d'allusions au destin d'Oedipe et de Jocaste ! Dans l'ensemble, c'est assez drôle : les répliques des personnages et les allusions dont je vous parlais en rajoutent un peu plus à chaque fois et c'est plutôt comique.
 
   L'histoire en elle-même est un peu assaisonnée : on voit le Sphinx et Anubis discuter (parce que pourquoi ne mettrait-on pas un dieu égyptien dans une tragédie grecque ?), et des fantômes apparaître tranquillement. C'est intéressant, parce que c'est une partie qu'on découvre et qui change un peu de la version qu'on connaît.
 
   J'ai quand même seulement moyennement apprécié, parce qu'Oedipe n'est pas représenté avec une image très glorieuse ou très mature (ce qui est voulu, bien sûr). J'aime bien le voir comme une victime des dieux qui fait tout ce qu'il peut pour être un bon roi, quelqu'un d'appréciable en fait, mais ici on est loin de ce rôle.
 
   En résumé, quand on travaille sur Oedipe pour le bac, c'est un livre utile à lire, mais vous pouvez toujours prendre deux ou trois heures pour le découvrir un jour où vous n'avez rien à faire, si ça vous tente (c'est très rapide à terminer). En tout cas vous ne ratez pas non plus grand-chose à ne pas le lire.
La Machine Infernale, de Jean Cocteau
Tags : La Machine Infernale, Jean Cocteau, Le Livre de Poche, Classique, Théâtre
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#Posté le mercredi 13 juin 2018 07:00

Le Portrait de Dorian Gray, de Oscar Wilde


Le Portrait de Dorian Gray 
Oscar Wilde 
Le Livre de Poche 
Note : 3/5 
 
 
Le Portrait de Dorian Gray, de Oscar Wilde
 
 
   Dorian Gray, un jeune homme très beau aux manières irréprochables, arrive à Londres alors que son père est mort. Il y rencontre Henry Wotton, un homme apprécié mais à la réputation douteuse, et Basil Hallward, un peintre qui souhaite faire son portrait. Quand il voit le résultat et en entendant les commentaires d'Henry Wotton, il se rend compte de sa beauté et souhaite la garder éternellement. Son âme est désormais liée à ce souhait. 
 
 
* * * 
 
 
   C'est un classique que je me sentais obligée de lire (pour être parfaitement honnête : l'affiche du film avec Ben Barnes m'a fortement poussée à le lire). J'en avais lu deux extraits en cours de LELE, l'histoire m'avait l'air passionnante, et d'après mon expérience, les classiques britanniques ou américains sont bien plus intéressants que nos petits classiques français ennuyants (ne vous attendez pas non plus à une histoire passionnante, il était très bien mais il reste plein de descriptions pas très utiles).
 
   On suit donc Dorian Gray, un jeune homme très sympathique qui ferait un parfait prince Disney, qui est beau et tout ce qu'il y a de plus gentil. Un jour, son ami Basil Hallward va peindre son portrait et, influencé par lord Henry Wotton, Dorian va se rendre compte de sa beauté. Son souhait de voir le portrait vieillir à sa place va se réaliser (ne vous méprenez pas, c'est une malédiction). Dès lors, le portrait vieillit et porte toutes les marques de sa cruauté nouvelle pendant que Dorian Gray ne change pas d'une seule ride.
 
   Le tableau ressemble à sa conscience (autant dire qu'il est moche). Il a beau le cacher, il ne peut pas s'empêcher d'y penser. Le côté fantastique de cette histoire était intéressant, c'est quand même un classique avec une sorte de magie au centre de l'histoire. Dorian devient une personne totalement immorale, mais il reste attachant. On a envie qu'il redevienne comme avant.
 
   Honnêtement, je ne vois pas quoi vous dire de plus. Pour un classique, il est très bien, en plus il est assez court et donc rapide à lire. L'étudier doit être intéressant.
Le Portrait de Dorian Gray, de Oscar Wilde
Tags : Le Portrait de Dorian Gray, Oscar Wilde, Le Livre de Poche, Classique, Fantastique
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#Posté le mercredi 18 avril 2018 05:00

Moi, Simon, 16 ans, homo sapiens


Moi, Simon, 16 ans, homo sapiens 
Becky Albertalli 
Le Livre de Poche 
Note : 5/5 
 
 

Moi, Simon, 16 ans, homo sapiens
 
 
   Simon Spier, 16 ans, est gay. Personne n'est au courant. Les seuls moments où il est vraiment lui-même, c'est bien à l'abri derrière l'écran de son ordinateur. C'est sur un chat qu'il a « rencontré » Blue. Il ne sait pas grand-chose de lui. Simplement :
1/ Ils fréquentent le même lycée.
2/ Blue est irrésistible.
3/ Il l'apprécie énormément. (Pour être tout à fait honnête, Simon commence même à être un peu accro.)
   Simon commet alors une erreur monumentale : il oublie de fermer sa session sur l'ordi du lycée. Résultat ? Martin, un de ses camarades de classe, sait désormais que Simon est gay. Soit Simon lui arrange un coup avec sa meilleure amie, soit Marin révèle son secret à la terre entière. Problème réglé ? Pas si sûr... 
 
 
*  *  * 
 
 
   Enfin un livre avec un personnage gay ! Je sais, c'est le principe du livre, mais c'est tellement rare ! C'est le premier livre que je lis dont le personnage principal est gay, et je me dis que c'est peut-être parce que je lis beaucoup de fantasy, mais ce n'est pas une raison !
 
   Ce n'est même pas tout : on a tendance à parler de diversité dans les livres, et là, pour de la diversité, c'est de la diversité ! Des personnages noirs et d'autres blancs, des chrétiens, des juifs et des athées, une fille un peu grosse, des gens gays et d'autres bisexuels... Il y a d'un peu tout, on le remarque à peine parce que l'auteure le décrit comme quelque chose de naturel et n'en fait pas trois tonnes, c'est parfait ! C'est vrai, tout le monde n'est pas représenté, mais ça fait déjà beaucoup dans un seul livre ! Le reste de la communauté trouvera peut-être son bonheur ailleurs. En tout cas, ça ressemble à la vraie vie. Je ne sais pas vous, mais je n'ai pas que des amis blancs, chrétiens, minces et hétéros. Ça fait du bien de les voir représentés dans un livre ! (Je pense que c'est le premier d'une longue série pour moi, je vous ferai une liste des livres que j'aimerais lire avec des personnages qui changent de ceux qu'on voit habituellement)
 
   Mais le plus important, évidemment, c'est Simon ! Ce personnage est tellement attachant ! On voit bien qu'il est humain et qu'il n'est pas parfait, mais on fait difficilement plus gentil. C'est aussi un aspect qui change : vous ne verrez pas un héros mais un humain. D'où le titre (je faisais remarquer à ma mère que sans connaître l'histoire, le titre ne m'aurait jamais attirée. Alors, elle m'a dit « homo sapiens » parce qu'il est homo ? Et avant qu'elle le fasse remarquer, je n'avais même pas fait le lien ! Sauf que je pense qu'il faut voir homo sapiens en entier, parce que c'est à propos de ça, nous sommes tous humains et c'est le point commun qui nous rassemble, même avec nos différences). Bref, Simon utilise un pseudo pour échanger des e-mails avec un garçon mystérieux qui se fait appeler Blue et qui va dans le même lycée. Le suspense est insoutenable ! A chaque e-mail, j'enregistrais toutes les informations dans ma tête pour essayer de deviner qui était Blue. Et devinez quoi ? C'est bien le personnage auquel je pensais !! J'étais tellement contente ! (l'indice du président américain change tout)
 
   Cette histoire est magnifique et très émouvante, à la fois pour la relation de Simon avec ses amis et celle avec Blue. C'est très touchant, et on peut se mettre à sa place sans aucun problème (c'est une fille à peu près hétéro qui vous parle). Je viens de finir le livre, alors je vous parie que cette chronique est légèrement bâclée, parce que je suis encore totalement plongée dans l'histoire, mais il faut que vous le lisiez ! Franchement, ça va super vite et on ne peut pas le lâcher (mon sommeil a été sacrifié pour ce chef-d'oeuvre, ainsi que les révisions, un ou deux cours facultatifs, une partie des repas, les conversations avec les amis et les trajets en bus. Je vous ai dit : IMPOSSIBLE de se sortir de cette histoire !).
 
   Je l'ai lu maintenant malgré les tonnes de travail pour les cours parce que le film ne va pas tarder à sortir. Dites-moi si je me trompe, mais je crois que ce sera en juin pour la France (une injustice totale, vu que les Américains l'ont en mars ! Ou avril, je ne sais plus). J'ai hâte de voir ce que ça va donner, et j'espère très fort que les producteurs et tous ceux qui ont travaillé sur le film n'auront pas gâché la justesse de cette ½uvre. Enfin, j'ai regardé la vidéo de Irish Reader, qui l'a vu, qui est gay lui-même et qui l'a adoré, donc je pense qu'on ne va pas être déçus !
 
   Je vous conseille de toute urgence de faire connaissance avec Simon, et je vous souhaite une bonne lecture ! (parce que vous allez le lire ?) Qui va aller voir le film ? 
Moi, Simon, 16 ans, homo sapiens
Tags : Moi Simon 16 ans homo sapiens, Becky Albertalli, Le Livre de Poche, Jeunesse, Contemporain, Diversité, Coup de Coeur
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#Posté le mercredi 11 avril 2018 07:00

13 Reasons Why, de Jay Asher


13 Reasons Why 
Jay Asher 
Le Livre de Poche 
Note : 4/5 
 


13 Reasons Why, de Jay Asher
 
 
   Clay Jensen reçoit sept cassettes enregistrées par Hannah Baker avant qu'elle ne se suicide. Elle y parle de treize personnes qui ont, de près ou de loin, influé sur son geste. Et Clay en fait partie. D'abord effrayé, Clay écoute la jeune fille en se promenant au son de sa voix dans la ville endormie. Puis il découvre une Hannah inattendue qui lui dit à l'oreille que la vie est dans les détails. Une phrase, un sourire, une méchanceté ou un baiser et tout peut basculer... 





* * * 


   En voyant que ce livre était sorti en poche, je me suis dit que c'était l'occasion parfaite de m'en faire ma propre opinion. Avec tous les avis négatifs que j'ai vus passer, je ne l'aurais jamais acheté en grand format. Mais le sujet m'intéressait, et j'ai l'impression que les gens ont tendance à ne pas comprendre.
 
   On suit Clay Jensen, un lycéen qui a reçu des cassettes à écouter. Sur ces cassettes, Hannah Baker raconte pourquoi elle s'est suicidée, et ça tient en treize raisons principales. Elle était victime de harcèlement scolaire, même si ce n'est pas nommé, et avait une vie plutôt pourrie en général. Les cassettes parviennent à tous ceux qui sont nommés dessus, pour leur faire comprendre en quoi ils sont responsables, au moins en partie, de sa mort.
 
   C'est assez cruel, comme procédé, mais ça ressemble à de la justice. Ils lui ont gâché la vie au point qu'elle n'en a plus voulu, alors ils méritent de savoir qu'ils auraient pu éviter ça. J'ai beaucoup aimé l'idée qu'Hannah nous raconte elle-même son histoire alors qu'elle est morte (l'avantage de la fiction, parce que les témoignages des parents d'adolescents qui se sont suicidés, ça peut peut-être aider d'autres parents, mais ça ne rendra jamais compte de ce que leur enfant a vécu). Dans la plupart des avis négatifs que j'ai lus, les gens trouvaient qu'elle s'était suicidée pour rien, ou alors pour punir ceux qu'elle nomme sur ses cassettes. Ils n'ont pas compris qu'il ne faut pas voir chaque événement séparément des autres : c'est l'ensemble qui compte. C'est vrai, individuellement ce n'est pas grand-chose, mais quand les petits détails se rajoutent aux petits détails, ça devient vite insupportable. Elle devait s'attendre en permanence à ce qu'on s'en prenne à elle, sans savoir de qui ça viendrait ou quand. Même les gens en qui elle avait confiance l'ont trahie, alors évidemment, elle n'a pas osé faire confiance à d'autres qui auraient pu l'aider, parce qu'ils auraient aussi bien pu la blesser.
 
   Ce que j'ai aimé, c'est qu'on a très peu d'indications sur le ton d'Hannah ou sa façon de parler. C'est à nous de choisir si elle est triste, en colère, sarcastique... J'aime bien quand on me laisse libre d'imaginer ce que je veux. Une base à compléter soi-même, c'est très bien, ça permet des tas de lectures différentes. L'écriture m'a dérangée dans les deux premiers chapitres, je la trouvais trop pleine de détails pour faire naturelle, mais on s'y habitue vite. Les réactions de Clay à ce que dit Hannah apportent un autre point de vue et nuance un peu les événements. Franchement, il a tellement l'air de quelqu'un de bien qu'on se demande ce qu'il fait sur ces cassettes. Avant que ce soit son tour, j'en étais arrivée à me dire que sa faute, c'était d'avoir voulu l'aider mais de n'avoir rien fait. Parce qu'il lui en veut de s'être suicidée, de ne pas avoir cherché d'aide. Mais c'est facile à dire quand on n'est pas soi-même au fond du gouffre. Pour certaines personnes, demander de l'aide est trop difficile. Elle avait laissé des signes que des gens auraient pu remarquer, c'est tout ce qu'elle pouvait faire, mais ils ne les ont pas vu (dommage, après avoir reçu une brochure sur les signes avant-coureurs pour repérer quelqu'un qui pense au suicide).
 
   J'ai lu ce livre en quatre jours (c'est très rapide, vu mon rythme de lecture avec la fac), c'était passionnant. Toutes les histoires ont des liens entre elles, ça donnait juste envie de savoir quelles horreurs avaient pu se rajouter à ce qui s'était passé (et il y a des choses très graves, pas seulement des détails insignifiants pour plein de monde), et surtout j'avais hâte de découvrir pourquoi Clay était dans cette liste. Lui, il ne minimisait pas ce qui lui était arrivé, et pourtant il n'avait pas non plus la moindre idée de la raison de sa présence dans l'histoire d'Hannah. C'est intrigant, quand même.
 
   Le seul petit défaut que je pourrais reprocher au livre, c'est plutôt à l'édition. Vous voyez ce bandeau rouge en bas de la couverture ? J'ai aussi cru que c'était un bandeau promotionnel en papier, du genre qui s'enlève, mais non (qui, dans cette maison d'édition, a pu se dire « Tiens, je vais l'imprimer directement dessus, ça va mettre de la couleur ! » ?? La couverture elle-même est très belle, elle brille un peu et ça donne une impression de 3D très sympa, mais ce bandeau rouge était loin d'être utile. Pourquoi gâcher une si jolie couverture ?). Tant qu'on est sur cet affreux bandeau, j'en profite pour vous dire que je vais aussi laisser sa chance à la série, on ne sait jamais.
 
   Moi qui cherchais des livres sur le harcèlement scolaire depuis quelques années, je n'ai pas été déçue par celui-ci ! Il me semble que l'auteur a tout compris, qu'il a vraiment réussi à se mettre à la place de son personnage. Je vous conseille de lui donner une chance aussi, mais gardez l'esprit ouvert (ce n'est pas vous, le personnage, mettez-vous à la place d'Hannah au lieu d'essayer de l'adapter à vous). 
 
 
Et vous, qu'est-ce que vous en avez pensé ? 
 13 Reasons Why, de Jay Asher
Tags : 13 Reasons Why, Treize Raisons, Jay Asher, Le Livre de Poche, Jeunesse, Drame
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#Posté le lundi 11 décembre 2017 12:31

Modifié le jeudi 14 décembre 2017 12:52

Va et poste une sentinelle, de Harper Lee


Va et poste une sentinelle 
Harper Lee 
Le Livre de Poche 
Note : 4/5 
 
 
Va et poste une sentinelle, de Harper Lee
 
 
   Jean Louise Finch, dite « Scout », l'inoubliable héroïne de Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur, est de retour dans sa petite ville natale de l'Alabama, Maycomb, pour rendre visite à son père Atticus. Vingt ans ont passé. Nous sommes au milieu des années 1950, à l'aube de la déségrégation, et la nation se déchire autour des questions raciales. Confrontée à la société qui l'a façonnée mais dont elle s'est éloignée en partant s'établir à New York, Jean Louise va découvrir ses proches sous un jour inédit et voir vaciller toutes les fondations de son existence, politiques, sociales et familiales. 

   Va et poste une sentinelle est le deuxième roman de Harper Lee, mais fut écrit avant le mythique Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur, qui reçut le Prix Pulitzer en 1961. Dernier volet de ce qui devait être au départ une trilogie romanesque dont l'Oiseau moqueur aurait été le premier tome, ce roman inédit marque le retour, après soixante-cinq ans de silence, de l'un des plus grands auteurs américains du siècle. 




*  *  * 

   Ce livre est la suite de Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur, l'histoire se passe 20 ans plus tard, mais l'auteure l'a écrit avant. Et ça se sent.
 
   J'avais adoré Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur, en grande partie parce qu'on suivait le point de vue des enfants, alors j'avais un peu peur de ne pas aimer leur histoire une fois devenus adultes. La moitié du problème est réglée du début : Jem (le frère) est mort, sans beaucoup d'explications, simplement qu'il est "tombé raide mort en plein milieu de la rue" (je ne vous gâche rien, c'est au début). Donc il ne nous reste plus qu'à suivre Jean Louise (parce que oui, elle a 20 ans de plus, on ne l'appelle plus Scout). Elle est partie habiter à New York mais revient à Maycomb pendant les vacances. J'ai été assez déçue qu'elle ait changé, même si ça paraît normal puisqu'elle a grandi. Et ce qui est aussi décevant, c'est que tous les autres personnages ont changé, il ne reste plus grand-chose de leur côté sympathique et agréable auquel on a pu s'habituer dans le livre précédent (le plus choquant, c'est de ne plus reconnaître Calpurnia, la servante Noire des Finch). Boo Radley m'a aussi cruellement manqué, il faisait une grosse partie de l'intérêt de Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur et j'aurais aimé le revoir. En plus, il y a quelques petites incohérences par rapport au premier livre, qui font sentir que celui-ci a été écrit avant (écrire le futur avant le passé peut poser quelques petits problèmes de logique). Et il y a une dernière chose : Jean Louise réfléchit à se marier avec Henry, qui était son meilleur ami d'enfance, mais je n'ai aucun souvenir d'un Henry dans Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur...
 
   Si on arrive à dépasser la déception de ne pas retrouver l'histoire qu'on connaissait, le livre en lui-même (sans comparaison avec l'autre) est vraiment très bien ! Il n'y a pas vraiment d'histoire, je trouve que ce livre a plutôt un but philosophique, il pousse à réfléchir. On a évidemment le discours sudiste sur les Noirs (comment le Sud des Etats-Unis peut rester aussi cliché ?), qui est toujours aussi affligeant, opposé à celui de Jean Louise qui a beaucoup mieux compris le principe d'égalité (le « séparés mais égaux », c'est complètement n'importe quoi !). Les conservateurs du Sud s'offusquent qu'on bafoue le Dixième amendement (et la Constitution américaine est sacrée, aux Etats-Unis), mais ça ne les dérange pas qu'on viole le Premier, le Quatrième (un peu le Cinquième aussi), le Sixième, le Huitième, et surtout le Quatorzième amendements (et sûrement pleins d'autres, mais je connais seulement les principaux). Je ne sais pas vous, mais moi je trouve que ça fait beaucoup (ça c'est ce que j'appelle de l'hypocrisie) ! Bref, certains discours auxquels on a droit sont révoltants, mais c'est précisément ce que les gens pensaient. Le livre est extrêmement juste sur tous les sujets : l'état d'esprit confédéré qui règne dans le Sud, la haine que le Ku Klux Klan porte à tout le monde (il ne faut pas croire qu'ils en ont uniquement après les Noirs : ils visent tout ce qui n'est pas blanc et protestant)... J'ai d'ailleurs beaucoup aimé la description de l'ambiance de l'Alabama : aussi longtemps après la guerre de Sécession on se croirait toujours à la même époque, avec les confédérés contre les Yankees. C'est très intéressant !
 
   Mais au-delà de tout ça, le livre porte surtout sur la vie et sur ce que grandir (et vieillir) implique. Jean Louise se retrouve confrontée à la réalité, qui ne correspond pas du tout à l'image qu'elle s'en faisant quand elle était enfant, et il faut qu'elle apprenne à faire avec. Elle voit son monde se transformer, les gens qu'elle aime changer, et elle ne peut rien y faire. On ne le comprend vraiment qu'à la fin, mais ce livre est la parfaite illustration du passage de l'enfance à l'âge adulte (enfin, j'imagine). C'est aussi dur pour nous que pour Jean Louise, c'est une énorme désillusion, mais personne n'a le choix. En tout cas, l'écriture de Harper Lee est toujours aussi agréable et plaisante à lire ! Même quand il ne se passe rien, c'est tellement bien écrit qu'on ne s'ennuie jamais vraiment.
 
   En résumé, il vaut mieux oublier Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur pour lire Va et poste une sentinelle, qui est un peu moins bien (ou même les lire dans l'autre sens), mais l'histoire reste très intéressante, et les réflexions très justes. Je vous le conseille si vous avez aimé le premier, ou si vous vous intéressez à la culture américaine (surtout pour la culture américaine).  
Va et poste une sentinelle, de Harper Lee
Tags : Va et poste une sentinelle, Harper Lee, Le Livre de Poche, Drame
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#Posté le mercredi 10 mai 2017 07:00

Modifié le vendredi 22 juin 2018 12:23

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