Reves-de-Lectures

 
 

 
   Quand le quotidien est sans intérêt, que les rêves n'existent plus, il reste la réalité virtuelle : comme la plupart des jeunes de son âge, Michael passe son temps sur le VirtNet, une plateforme tentaculaire à mi-chemin entre un jeu vidéo et un réseau social.
Relié au serveur par des fils sensoriels, son cerveau baigne en quasi-permanence dans cet univers parallèle. Mais quand une série de suicides – bien réels, ceux-là – intervient dans le cadre du jeu, Michael et ses amis hackers tentent de prendre les choses en main.
Qu'est-ce qui pousse les joueurs à mettre fin à leurs jours ? L'intelligence artificielle aurait-elle pris le pas sur la réalité ? 
 
 
 

   Waouh, waouh, waouh ! Ça résume tout, vous voulez vraiment mon avis ? Et bah en route, parce que j'ai beaucoup de choses à dire sur cette merveille ! (installez-vous bien, ça va être long)
 
   D'abord, j'avais un peu peur de le lire... J'ai adoré le Labyrinthe, la première saga de James Dashner, et j'avais vu uniquement des avis négatifs sur ce livre-là. Donc je suis partie sans m'attendre à quoi que ce soit, et surtout sans m'attendre à quelque chose d'aussi bien que la Labyrinthe, et pourtant c'est ce que j'ai trouvé !
 
   Avant tout, je précise que j'adore la couverture (dommage qu'elle ne rende pas aussi bien sur l'ordi). Les lettres rouges brillantes en relief sur le fond bleu, c'est trop classe. Et sur le côté dans la bibliothèque, ça brille aussi, et le côté rouge métallique est vraiment super beau. Un super bon travail sur l'édition ! (j'avais failli lire la série en anglais avant sa sortie française, mais en fait pour une fois ça vaut la peine d'attendre, je pense. J'ai hâte de voir les suivants)
Donc bref, le livre !
 
   Déjà, quand j'ai ouvert le livre, la première chose que j'ai lue, c'était « Chapitre 1 : Le cercueil », autant dire que ça partait bien ! On se retrouve plongé directement dans un moment important, et ça c'est bien (pas de présentation, pourquoi perdre des dizaines de pages à introduire l'histoire alors qu'on peut la commencer tout de suite ?). Ça donne envie d'en savoir plus, de comprendre, c'est un très bon début. On sent tout de suite qu'une menace plane au-dessus des gens dans ce monde virtuel, qui peut aussi les atteindre dans la réalité, et ça met dans l'ambiance directement. J'ai tout de suite apprécié Michael, le personnage principal, qui fait tout ce qu'il peut pour sauver une fille qui veut se suicider, il donne l'image de quelqu'un de bien dès le premier chapitre. En plus, je suis contente que ce soit le même traducteur que pour le Labyrinthe, c'est bizarre mais ça se voit dès la première page, et ça garde le même style que j'avais déjà apprécié. Voilà pour le début.
 
   On découvre aussi une belle amitié entre Michael, Bryson et Sarah, qui ont beaucoup de chance de pouvoir compter les uns sur les autres. Ils ne se sont jamais rencontrés en vrai, mais ça ne les empêche pas de compter les uns pour les autres (ça m'a fait penser à Philibert et Ferdinand, on s'est croisées ici sur Skyrock, et elles sont pour moi de meilleures amies qu'une bonne partie des gens que je connais dans la réalité). J'ai aimé les trois personnages, même si Sarah et Bryson ne sont pas tellement décrits. On voit qu'ils sont très importants pour Michael, et c'est ce qui les rend bien. D'ailleurs, je me suis très facilement mise à la place de Michael, il m'a l'air d'avoir beaucoup de ressemblance avec un ado normal, et il fait très réaliste. L'auteur a vraiment bien réussi à faire un personnage crédible, à croire qu'il est lui-même ado tellement ce qu'il dit est juste ! Il y a une phrase que j'ai beaucoup aimée et qui m'a bien fait rire : « Il fallut vingt minutes à la partie intelligente de son cerveau pour convaincre la partie stupide que sécher le lycée serait une mauvaise idée » (c'est exactement la bataille qui se déroule dans mon cerveau chaque matin !)
 
   Je trouve que le livre s'attaque discrètement mais assez bien aux problèmes qu'on a maintenant. Il y a du béton partout, c'est impossible de trouver un coin de nature ! Les gens sont inexpressifs et ils vont toute la journée faire un boulot qu'ils n'aiment sûrement pas, pour aller dans le VirtNet dès qu'ils rentrent chez eux car ils ne trouvent rien dans la réalité qui vaille la peine de s'y intéresser. On ne sait jamais, la vraie vie pourrait tourner comme ça (les gens accros aux jeux en ligne, par exemple, c'est que leur vie virtuelle leur paraît meilleure).
 
   En tout cas j'ai beaucoup apprécié le VirtNet et tout ce qui se rapportait à cet univers virtuel (sûrement parce que j'adore les jeux-vidéos et que j'ai été geek pendant pas mal de temps). Il permet de ne pas avoir à se soucier de la cohérence dans ce qui se passe (tout se justifie par « on est dans le VirtNet, non ? »), et donc de mettre des passages franchement intéressants. La série d'épreuves que Michael et ses amis ont à traverser m'a énormément plus, elles avaient toutes un côté impossible et en même temps angoissant qui scotche littéralement au livre : quand les épreuves commencent, c'est impossible de le poser. Cette série d'épreuves qu'ils doivent affronter est très bien faite, l'auteur a été très doué sur ce coup-là ! Ce sont des choses auxquelles on ne penserait pas, mais qui vont parfaitement avec l'histoire, qui donnent du rythme. C'est une grande chasse au trésor qui a commencé (le trésor n'étant pas génial vu qu'il s'agit de trouver Kaine, celui qui pousse les gens à se suicider), et j'aime les chasses au trésor ! L'idée d'une partie secrète du VirtNet, cachée à tous les joueurs, mystérieuse, a éveillé ma curiosité autant que celle de Michael. Bref, tout cet univers est incroyable !
 
   Il y a régulièrement quelques petites touches d'humour comme James Dashner a l'habitude d'en semer un peu partout, ça permet soit de ne pas s'ennuyer dans les moments sans trop d'action, soit de dédramatiser la situation quand c'est vraiment impressionnant (il y a par exemple un paquet de chips qui revient assez souvent. La deuxième fois que j'ai lu « paquet de chips », je dois dire que je me serais bien jetée moi-même sur les chips, heureusement que mes parents les rangent trop haut pour moi !).
 
   La fin est tellement inattendue ! J'avais pensé à presque tout sauf à ça. Ça remet en question tout le livre, c'est incroyable ! Elle donne un tout autre regard sur l'histoire et je suis sûre qu'en le relisant on verrait tout différemment. Ça donne envie d'ouvrir immédiatement la suite, malheureusement elle n'est pas encore publiée en français (et je l'ai commencé en français, alors je terminerai en français). J'aurais dû me douter que je ne trouverais jamais la bonne solution. Le livre est rempli de choses qui ne sont pas ce qu'elles semblent être, et c'est génial parce que ça fait réfléchir et ça surprend. J'ai encore eu l'impression de tout avoir eu sous les yeux et de ne pas avoir réussi à deviner. Le talent de James Dashner, c'est de nous donner des indices et de nous faire réfléchir sans jamais qu'on puisse se douter de ce qui se passe réellement. Il est très très doué (et certainement très intelligent aussi. C'est un auteur que j'adorerais rencontrer) !
 
   J'adore, j'adore, j'adore ! Je suis officiellement fan de cet auteur, il réussit à me surprendre à chaque livre, et pas qu'un peu ! (et c'est très clairement le seul, en général j'arrive à deviner ce qui va se passer, mais dans ses livres c'est impossible même ne serait-ce que la page juste avant celle où la révélation est marquée bien explicitement).
 
   En résumé, c'est un excellent livre, mon premier coup de cœur de 2016 d'ailleurs ! (bon d'accord, le deuxième en fait, mais quand on est en compétition avec le Trône de Fer ça compte pas). L'histoire m'a complètement aspirée, je ne me suis pas ennuyée un seul instant, et tout au long du livre j'ai eu l'impression que quelque chose clochait sans réussir à trouver quoi jusqu'à ce que ce soit écrit. L'histoire est très intéressante, les personnages sont sympas, l'écriture parfaite pour raconter ça. Je n'ai trouvé aucun point négatif (à part peut-être qu'il n'y a pas Newt). J'ai adoré et j'ai vraiment hâte de pouvoir lire la suite !
 
   Et il y a une phrase que j'aime aussi beaucoup : « Les choses n'ont pas besoin d'exister pour être réelles. »