La Voleuse de livres
Markus Zusak
Pocket
Note : 5/5

Leur heure venue, bien peu sont ceux qui peuvent échapper à la Mort. Et, parmi eux, plus rares encore, ceux qui réussissent à éveiller Sa curiosité. Liesel Meminger y est parvenue. Trois fois cette fillette a croisé la Mort et trois fois la Mort s'est arrêtée. Est-ce son destin d'orpheline dans l'Allemagne nazie qui lui a valu cet intérêt inhabituel ou bien sa force extraordinaire face aux événements ? A moins que ce ne soit son secret... Celui qui l'a aidée à survivre. Celui qui a même inspiré à la Mort ce si joli surnom : la Voleusede livres...
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Bonjour ! D'abord, je m'excuse d'avance mais j'ai lu ce livre il y a longtemps (bon d'accord, 3 semaines, mais depuis j'ai lu 5 autres livres),et j'en ai sûrement oublié une bonne partie. Vous voyez, la chronique était déjà faite et je voulais vous la poster la semaine dernière, mais mon ordinateur est tombé en panne (après avoir servi courageusement une année entière pour son pays ! Enfin, pour moi, mais ça fait moins bien pour vanter les mérites du pauvre Jean-René...), et comme elle était dessus j'ai dû la refaire sur un autre ordinateur. Bref, voilà pourquoi le résumé n'est pas fait maison aujourd'hui, et mes impressions pas toutes fraîches non plus.
Trêve de blabla, parlons du livre ! Il était très très bon !
Je dois préciser qu'en temps normal, je n'aime pas trop les livres sur la guerre. C'est horrible en vrai et ça l'est aussi dans les livres. Si vous voulez mon avis, c'est la pire stupidité humaine (sérieusement, pourquoi s'entretuer et faire souffrir plein de monde quand on peut simplement vivre notre petite vie tranquille, assis sur le canapé avec un paquet de chips ?? Même sans chips, ça reste mieux. En fait, même au lycée quand on passe notre vie à réviser pour le bac, c'est mieux). Donc je préfère l'éviter au maximum. Et en plus on a déjà assez de sujets déprimants tous les jours, et je ne vois pas trop l'intérêt de rajouter de la réalité, de la déprime et de la guerre dans les livres. Bref, ça ne se voit peut-être pas forcément, mais ce que je veux dire c'est à quel point je déteste ce genre de livres en temps normal, et à quel point j'ai adoré La Voleuse de livres ! Quand on le voit, on s'attend à quelque chose de déprimant pendant la guerre, mais ce n'est pas tout à fait ça. On ne voit pas les combats, ni toutes les atrocités inimaginables qui ont été faites pendant cette guerre. L'histoire est centrée sur la vie de Liesel, une petite fille allemande dans un quartier pauvre, assez loin de tout ça (je ne vous dis pas non plus que c'est joyeux, mais au moins il n'y a ni meurtres ni torture).
Liesel a été envoyée dans une autre famille par sa mère. On s'attache à elle même si finalement on ne sait pas grand-chose d'elle. Ses nouveaux parents, Rosa et Hans Hubermann, eux ils sont chouettes ! Je les ai tout de suite appréciés, et tout le long de l'histoire ce sont des personnages bien. Rosa accueille Liesel en insultant les voisins (insultes qu'on aura tout le long du livre en allemand, et surtout en grande quantité. Ca apporte beaucoup d'humour alors qu'on ne s'attend pas à en trouver), et Hans est toujours gentil avec Liesel, avec tout le monde d'ailleurs, c'est à se demander comment il fait. C'est l'un de mes deux personnages préférés. Le deuxième, il arrive plus tard. Je ne vous dis rien sur lui, parce que je trouve qu'il fait tout l'intérêt du livre. Je vous dis juste qu'il s'appelle Max. Il y a aussi Rudy, le meilleur ami de Liesel. Comme un peu tout le monde dans le livre, on ne sait pas grand-chose sur lui, mais il est très sympa.
Ce qui m'a un peu dérangée au début, c'est de voir la guerre du point de vue des Allemands. C'est beaucoup moins facile de se dire tout simplement que c'était eux les méchants. Parce que les gens comme la famille de Liesel, qui n'avaient rien et qui mouraient de faim, ils ne l'ont sûrement pas voulue, la guerre (quoique certains soutenaient Hitler, mais la plupart n'avaient pas trop le choix). Entre la propagande, les jeunesses hitlériennes, et les gens qui vous voyaient très mal si vous n'étiez pas dans le parti nazi, vous bouffiez du Hitler partout ! Ah, et aussi, quand on vous dit depuis que vous êtes tout petit que les Allemands sont une race supérieure aux autres, ça ne vous dérange sûrement pas trop de le croire. Peut-être que si Hitler n'était pas devenu chancelier, il n'y aurait pas eu tout ça, mais les gens ont voté pour lui, alors ça ne dérangeait certainement pas tout le monde (c'est comme partout, il y avait les gens pour, les gens contre, énormément de gens obligés d'être pour, et au milieu de tout ça, ceux qui ne savaient même pas ce qui se passait. Bah oui parce que c'est compliqué d'imaginer qu'on puisse assassiner industriellement autant de monde). Bref bref bref, si je commence à parler de la guerre vous êtes encore là demain ! (Les choses bêtes, débiles et cruelles, ça peut me faire parler longtemps.)
La lecture prend beaucoup de place dans le livre, et vous vous en doutez, c'est un sujet que j'aime bien. Ce qui donne aussi un grand intérêt à l'histoire, c'est la narratrice. Je pensais que ce serait Liesel, mais pas du tout (pour ceux qui veulent savoir qui raconte l'histoire, surlignez le spoiler : c'est assez étonnant dans les premières pages quand vous comprenez que c'est la Mort qui vous parle directement. Ca lui donne un côté presque sympa. Fin du spoiler). Quand vous vous lancez dans ce pavé de 600 pages, ça aide à ne pas lâcher le livre du début.
L'auteur a une écriture que j'ai vraiment appréciée. D'habitude je n'aime pas les styles d'écritures un peu trop poétiques (beaucoup de choses que je n'aime pas d'habitude mais que j'ai adorées, dans ce livre !), mais ça rend l'histoire tellement plus belle ! Tout ce qu'on pourrait dire normalement, l'auteur trouve une métaphore pour le dire plus joliment. On ne peine pas à comprendre, tout est fluide et même si on voit clairement que l'écriture est travaillée, ça se lit facilement, presque tout seul (si on oublie les 600 pages, bien sûr).
Un dernier point positif, c'est qu'il n'y a qu'un seul livre. Ca paraît vraiment bête que je vous le fasse remarquer, mais c'est tellement bien de temps en temps de fermer un livre et de se dire qu'on n'a pas à acheter les dix tomes suivants ! Je ne sais pas vous, mais moi quand je commence des séries, je peine à les finir parce qu'il me faut un temps énorme pour pouvoir acheter la suite. Quand il y a trois tomes, c'est déjà juste, six ça devient compliqué, et douze ou treize c'est complètement impossible. Alors là, pendant les vacances en plus, c'est plus pratique.
En résumé, c'est un très bon livre auquel il ne faut pas chercher un intérêt (je veux dire, il ne faut pas se demander comment ça va se terminer, on le sait), c'est un bout d'histoire et il faut voir les bons moments et les petits évènements de la vie de Liesel. En plus, la couverture est cool, j'adore les chaussettes ! Pour ceux qui n'auraient pas le courage d'entamer ce gros livre, il y a aussi le film (je ne l'ai pas vu, c'est encore un film que je voulais voir seulement après avoir lu le livre). En tout cas c'est un livre que je vous conseille, je l'ai adoré !
Ah, attendez, un dernier spoiler, et seulement pour ceux qui l'ont lu, cette fois (surlignez) : à la fin, on sait que Liesel s'est mariée et a eu des enfants. Moi, j'aime bien penser que c'est avec Max, après tout on ne sait pas vraiment quel âge il a. Et vous ? Fin du spoiler.
Et comme il y a un film et que j'ai appris à mettre des vidéos dans mes articles, je vous mets la bande annonce :) (j'aime beaucoup la musique) :