Le Marchand de passés
José Eduardo Agualusa
Métailié
Note : 2,5/5

A Luanda, à la fin de la guerre révolutionnaire, Félix Ventura, le bouquiniste albinos, exerce une activité étrange : il crée de faux passés qu'il vend aux nouveaux riches. Ses clients sont des entrepreneurs prospères, des hommes politiques, des généraux et la bourgeoisie angolaise naissante, tous ont assuré leur avenir. Il leur faut donc transmettre à leurs enfants un bon passé. Félix leur construit des généalogies flatteuses, des portraits
d'ancêtres, des mémoires brillantes. Il en vit bien, jusqu'à l'arrivée d'un mystérieux étranger à la recherche d'une identité angolaise. Alors, dans un vertige, le passé envahit le présent et tout bascule. La jeune photographe obsédée par la lumière retrouve, elle aussi, un passé, de même que le gecko qui rêve sur le mur, tout un réseau irrationnel se met en place et l'impossible arrive.
* * *
J'ai dû lire ce livre pour le cours de littérature portugaise et lusophone en général (que je n'ai pas choisi), et c'était le meilleur des trois que la prof nous a imposés. Il est écrit par un auteur angolais, et je trouve que c'est génial de découvrir la littérature d'autres pays auxquels je n'aurais jamais pensé sans les cours ! J'ai l'impression qu'en France, on ne voit pas passer tellement de livres angolais.
On suit donc l'histoire de Félix Ventura, un bouquiniste angolais, ou un métier du genre, qui est albinos et qui invente des passés aux gens. Je veux dire que des gens viennent le payer pour qu'il leur fasse un nouveau passé, crédible, basé sur des preuves, et qui soit la plupart du temps un peu plus impressionnant que le leur. Nous, on voit particulièrement l'un de ses clients : José Buchmann (son nouveau nom), très mystérieux, il ne dit rien sur lui et devient totalement le personnage qu'a créé Félix. Le but de l'histoire, c'est d'en apprendre plus sur lui, et les révélations de la fin m'ont fait penser "finalement il y a une histoire !". Parce que oui, il y en a une, seulement ça ne se voit qu'à la fin. J'ai peiné à rentrer dans ce livre, mais la fin vaut la peine de lire ses 140 pages.
Le mieux, c'est quand même le narrateur : un gecko. C'est original, surtout que c'est sa réincarnation, et ça rend la lecture plus agréable. Je me demande encore s'il y a un sens à ses rêves, aux bribes de son passé et à sa réincarnation. En tout cas, il est vraiment chouette, surtout les passages où il rit (ça m'a fait découvrir que certains geckos pouvaient rire, c'est tellement mignon !). Mais ça reste l'un des seuls points positifs. Même si le livre est court, je me suis ennuyée en le lisant, d'où la note pas terrible que je lui donne.
En résumé, c'était intéressant de lire un livre angolais, la fin donne de l'intérêt au reste, mais c'était long. Je vous le conseille seulement si vous voulez découvrir des littératures étrangères. (Sinon, allez plutôt lire Eragon)
