Reves-de-Lectures

 
 

 
 
   Le roi de Glome a trois filles. L'aînée, Orual, est fort laide, et porte une affection démesurée à Istra, la benjamine, la plus belle et la plus douce créature de ce royaume barbare. Mais, victime de l'obscurantisme religieux, cette dernière est sacrifiée au dieu de la Montagne grise.
   Des années plus tard, Orual est devenue reine, une souveraine crainte et respectée. Meurtrie par les regrets et la solitude, elle se souvient de l'enseignement d'un vieil esclave grec ramené par son père lors d'une campagne, et entreprend le récit de son combat contre les dieux. 



 

   J'ai remarqué seulement en rentrant chez moi qui était l'auteur de ce livre (déjà que je lis rarement les résumés des livres que j'achète, quand je vais à la bibliothèque je les choisis complètement au pif ! Là, j'ai vu une couverture qui me plaisait alors je l'ai emprunté). Je n'étais même pas au courant que C.S. Lewis (C.S. pour Clive Staples, si vous vous posez la question) avait écrit autre chose que Narnia (c'est plutôt logique en fait, mais je n'y avais jamais pensé). Donc en même temps que ça, j'ai remarqué qu'ilétait écrit derrière que malgré le succès de Narnia, l'auteur avait toujours préféré celui-ci (aucune idée de si c'est vrai, surtout que je n'ai pas encore lu Narnia, mais je compte bien les comparer ! Vous saviez qu'il était pote avec Tolkien ? Ça c'est cool ! Ils était tous les deux profs à Oxford. En plus c'est les deux auteurs que j'ai cités dans ma dissertation du bac blanc, trop contente ! Le correcteur est juste un vieux ringard qui n'a rien compris à la vie).
 
   Bref, je ne suis pas là pour raconter leur vie (mais peut-être un jour, on ne sait jamais), donc parlons du livre ! Je n'avais absolument aucune idée de ce que j'allais lire en l'ouvrant, et en fait c'est une réécriture du mythe de Psyché (qui en gros a été offerte en sacrifice parce qu'elle était parfaite, mais le fils de la déesse qui voulait la punir est tombé amoureux d'elle, alors il est venu la sauver. Il l'a emmenée dans son palais, s'est marié avec elle, et lui a interdit de voir son visage. Mais les deux sœurs de Psyché, jalouses, sont venues lui rendre visite et l'ont persuadée d'aller voir sa tête, au cas où ce serait un monstre, sauf qu'il s'est réveillé et l'a punie en l'envoyant en exil, et adieu le bonheur grâce aux deux sœurs, voilà le mythe à la base de l'histoire). Je ne le connaissais pas avant, et vu que je suis fan de mythologie, c'est cool d'avoir découvert ce mythe, qui ne m'a pas l'air très très connu (ah oui, je ne vous ai rien gâché puisque c'est seulement les trois premières pages que je viens de vous raconter).
 
   L'histoire se passe à Glome (si vous savez où c'est, c'est cool, en tout cas moi je n'en ai aucune idée), dans l'Antiquité, et on ne suit pas Psyché mais sa sœur, Orual. Elle est persuadée que les dieux s'acharnent contre elle depuis toujours (mais qu'est-ce qu'ils y peuvent si elle est moche ? Ça arrive !), alors qu'en fait elle est juste aveuglée par son égoïsme et son orgueil. Il y a des moments où elle était tellement détestable que je l'aurais bien frappée ! A croire que le bonheur de sa sœur lui est insupportable (c'est toujours bien, la solidarité dans la famille !). Il y a quelques personnages que j'ai bien aimés, surtout Bardia, le chef des gardes il me semble, qui a toujours tout fait pour aider Orual (et il avait du boulot, le pauvre !).
 
   A part ça, il n'y a pas tellement d'action, on suit juste les pensées d'Orual qui n'arrête pas de se plaindre et de trouver tout le monde cruel, alors qu'elle l'est sûrement plus. Mais en même temps j'avais envie de savoir ce qui allait arriver à Istra (qui est en même temps Psyché), et j'ai lu presque sans m'en apercevoir, surtout que le livre ne fait que 300 pages (et qu'une fois qu'on a lu l'intégrale du Trône de Fer, tout paraît court).
 
   J'ai plutôt bien aimé ce livre, mais ce serait difficile de dire pourquoi, ça doit être le côté mythologique. Sinon l'histoire n'est pas si exceptionnelle, elle est peu longue parfois, et du coup je ne sais pas trop quoi en penser (c'est entre « j'ai aimé » et « j'ai pas aimé », un truc au milieu qui fait que je ne regrette pas de l'avoir lu mais que je risque de l'oublier très rapidement). Si jamais vous aimez la mythologie, ou l'auteur, vous pouvez peut-être tenter, parce que c'est une bonne histoire, mais je ne dirais pas qu'il faut absolument l'avoir lu (par contre, si jamais vous ne connaissez pas Eragon, là ce serait bien de s'y mettre, même s'il n'y absolument aucun rapport avec le livre dont je vous parle depuis tout à l'heure).